dimanche 31 janvier 2010

1951

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5 janvier 1951 - Ouest-France

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Un tour dans nos cités
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Grimouville prépare son Arbre de Noël et un grand bal costumé.
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Une vue de l'artère centrale de la Cité de Grimouville (future rue Montalivet). (Photo rédaction "Ouest-France").
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Grimouville bouge ...
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Mais ce n'est pas comme dans Bellevue, puisque la commune "libre" prépare activement la Fête de l'Arbre de Noël.
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Celle-ci aura lieu dans la salle des Fêtes de la gendarmerie, complaisamment mise à la disposition des organisateurs : Mme Jacquot, MM. Auvray, Faudemer, Péharpré et consorts ... par le capitaine Receveau. Elle comprendra (on s'en doute !) une partie artistique de tout premier ordre, ainsi qu'un goûter et une distribution de jouets.
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Par la même occasion, se fera la remise du prix attribué à la baraque la mieux décorée, à l'occasion de la dernière fête de quartier.
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Profitons de la circonstance pour annoncer que la Cité de Grimouville prépare, pour la mi-mars prochaine, un grand bal costumé.
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Il est trop tôt pour en parler dès maintenant, mais les organisateurs demanderont la gaîté ... de rigueur.
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Prenez donc note !
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6 janvier 1951 - Ouest-France
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Demain, quatre nouveaux Arbres de Noël
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Nous rappelons par la même occasion, que l'Arbre de Noël de la Cité Grimouville, comportant, lui aussi, une partie artistique, un goûter et une distribution de jouets, aura lieu, à 14 h 30, dans la salle des fêtes de la gendarmerie.
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10 janvier 1951 - Ouest-France
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La "Commune Libre" de Grimouville
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Le Noël le plus gai fut évidemment celui de la commune libre de Grimouville qui se présente comme une véritable section théâtrale, avec ses artistes renommés : Claude Servot, Yvette Lemercier, les frères Lebrun, le jeune Lebesnerais et l'inimitable Faudemer.
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Il eut lieu dans la Gendarmerie et d'ailleurs en la présence de capitaine Receveau, près duquel nous reconnaissions Me Lechevallier, adjoint au maire de Saint-Lô et ancien " maire " de Grimouville, sans oublier l'actuelle municipalité Mme Jacquot, MM. Auvray, Péharpré, Pipkis, Aubril, Bret, etc ...
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Après ce magnifique et désopilant programme, vint la distribution des brioches, l'élection d'un roi et d'une reine, et la distribution des jouets.
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Pour ne pas manquer à la tradition, M. Faudemer se chargea des remerciements d'usage : à M. le Capitaine de Gendarmerie, à Me Lechevallier et à toutes les personnes qui s'étaient donné tant de mal pour la belle réussite de cette fête ; les membres du Comité, ainsi que M. Bret, Mme Poulain, etc ...
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Et la fête se termina par le tirage, entre les 90 enfants, d'une robe de fillette offerte par le magasin " Aux Elégantes ", ainsi que d'un costume de garçonnet offert par M. Pipkis.
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Nous ne pensons pas, en effet, devoir nous étendre sur les conversations particulières échangées, puisqu'il s'agit des nouvelles élections du Conseil Municipal de Grimouville, et, ultérieurement de l'élection du maire et des adjoints.
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De même, nous parlons par ailleurs du tirage de la tombola de la Gendarmerie, qui eut lieu à cette occasion.
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6 février 1951 - Ouest-France
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Une vue prise de l'ancienne Place Belle-Croix, qui nous montre, de part et d'autre de la Porte Dollée, d'un côté le pont de la route de Carentan, et de l'autre les bâtiments de la Préfecture dont on réalise la couverture. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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12 février 1951 - Ouest-France
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D'un travesti à l'autre
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Si Granville a son Carnaval réussi, Grimouville aura son bal ... travesti.
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Sans être un événement, le bal du 17 mars prochain, organisé par la Cité Libre de Grimouville en la salle des fêtes de la ville de Saint-Lô, doit dépasser en gaité et en ambiance son bal champêtre dont chacun a gardé un excellent souvenir.
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Retenez cette date qui marquera le renouveau des bals travestis en notre bonne ville.
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En travestis ou en tenue de ville, on s'amusera au bal de Grimouville.
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20 février 1951 - Ouest-France
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A Nice, à Granville mais aussi à St-Lô ...
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Du rire, de la joie, du nouveau à Saint-Lô à la portée de chacun le 17 mars prochain pour le grand bal inédit de la Cité Libre de Grimouville.
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Avec le fameux orchestre " Ambiance " du Carnaval de Granville.
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Il est porté à la connaissance du public :
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Qu'à l'occasion de ce bal travesti et masqué où le travesti reste malgré tout facultatif, des costumes seront à la disposition des personnes qui se feront inscrire aux adresses suivantes : Mme Jacquot ; MM. Faudemer, Péharpré, Auvray.

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Un dépôt de ces travestis se trouvera dans la cité à compter du 15 mars où l'on pourra s'en procurer à partir de 400 francs.
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Le loup sera obligatoire à l'entrée ; les têtes seront également admises.
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Tous en costumes pour le 17 mars, pour une nuit unique dans une ambiance carnavalesque.
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La nuit du rire, la nuit de Grimouville. Nous en reparlerons.
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27 février 1951 - Ouest-France
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Matinées et soirées
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Le bal du 17 mars
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Un individu, vêtu d'oripeaux multicolores, a été surpris rôdant près de la salle des fêtes de Saint-Lô.
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Conduit immédiatement à l'infirmerie spéciale du dépôt pour examen mental, il prétendit se rendre au bal travesti organisé par la Cité Libre de Grimouville. Le docteur de service lui ayant fait remarquer que ce bal n'avait lieu que le 17 mars prochain, il fut immédiatement relâché.
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7 mars 1951 - Ouest-France
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Bal travesti de la cité de Grimouville
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Miarka la fille à l'ours sera en notre ville le 17 mars où le Comité des Fêtes de la Cité de Grimouville s'est assuré sa participation pour le bal travesti et masqué qu'il organise en la salle des Fêtes de Saint-Lô.
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Accompagnée de son fauve elle fera son entrée dans la salle où elle présentera son numéro.
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Tous à la Salle des Fêtes le 17 mars prochain, dans une ambiance nouvelle, pour rire et danser.
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Travestis et tables chez Mme Jacquot ; MM. Faudemer, Péharpré, Auvray, Cité Grimouville.
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12 mars 1951 - Ouest-France
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Un bal à ne pas manquer : celui de la commune libre de Grimouville
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Le Comité des Fêtes de la Commune libre de Grimouville vous invite à passer une nuit inoubliable, en assistant au Bal travesti, paré et masqué qu'il organisera le 17 mars, salle municipale des fêtes de la place du Champ de Mars et sous la présidence d'honneur de M. Lavalley, maire de Saint-Lô et conseiller général du canton.
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Pour cette nuit, animée par le jazz, le travesti sera facultatif, mais le loup sera obligatoire à l'entrée.
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Bataille de confetti, serpentins, cotillons et des attractions inédites.
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Les personnes qui désireraient louer des costumes (à partir de 400 francs), sont priées de se faire inscrire dès maintenant chez Mme Jacquot, ou chez MM. Auvray, Péharpré et Faudemer, cité Grimouville où des dépôts de costumes sont également à la disposition des retardataires, à compter d'aujourd'hui.
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Qu'on se le dise ...
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13 mars 1951 - Ouest-France
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Une chorale à Saint-Lô
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C'est le 17 mars prochain qu'au cours du bal travesti et masqué organisé par le Comité des Fêtes de la Cité de Grimouville, en la salle des fêtes de Saint-Lô, que se produira en exclusivité la chorale des Petits Chanteurs de la Cité, sous la direction de son chef, le professeur Croche, premier prix du Conservatoire des Hypothèques de Grimouville dont la fière devise est : " Je chante faux mais j'entends juste ".
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Ne manquez pas ce spectacle et louez vos costumes et tables chez Mme Jacquot ; MM. Faudemer, Péharpré et Auvray, Cité Grimouville.
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15 mars 1951 - Ouest-France
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Un bal à ne pas manquer : celui de la commune libre de Grimouville
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Le Comité des Fêtes de la Commune libre de Grimouville vous invite à passer une nuit inoubliable, en assistant au Bal travesti, paré et masqué qu'il organisera le 17 mars, salle municipale des fêtes de la place du Champ de Mars et sous la présidence d'honneur de M. Lavalley, maire de Saint-Lô et conseiller général du canton.
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Pour cette nuit, animée par le Jazz Ambiance (l'orchestre du carnaval de Granville), le travesti sera facultatif, mais le loup sera obligatoire à l'entrée.
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Bataille de confettis, serpentins, cotillons ..., et des attractions inédites.
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Les personnes qui désireraient louer des costumes (à partir de 400 francs), sont priées de s'adresser sans plus attendre à Mme Jacquot, ou chez MM. Auvray, Péharpré et Faudemer, cité Grimouville où des dépôts de costumes sont également à la disposition des retardataires.
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16 mars 1951 - Ouest-France
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Le bal de la Cité libre de Grimouville
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" Dis-moi qui tu es, je te dirai qui je suis ". Ainsi parlera Pierrot à Pierrette, sa voisine, au cours du grand bal costumé et masqué qui aura lieu demain soir à la salle des fêtes de Saint-Lô et qu'organise le Comité des Fêtes de la Cité Libre de Grimouville, qui a fait son possible pour que, grâce à cette nouvelle ambiance et aux intrigues qu'elle comporte, cette nuit soit la nuit du rire et de la danse dans un chatoiement de couleurs vives. Et le concours de l'orchestre " Ambiance " qui a déjà fait danser cette foule bigarrée en les Salons du Casino de Granville, ne pourra que vous inciter à venir nombreux, travestis ou seulement masqués, pour rire et danser.
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Retirez votre costume aux adresses suivantes : Mme Jacquot, MM. Faudemer, Péharpré, Auvray et vos tables chez Mme Jacquot, téléphone 2.86.
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Grande bataille de confetti, boules et serpentins.
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17 mars 1951 - Ouest-France
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Au bal de Grimouville ... le " loup " ne sera obligatoire que pour les travestis
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Nous rappelons que le Grand Bal de la cité libre de Grimouville, aura lieu ce soir dans la Salle Municipale des Fêtes ... et dans l'ambiance que l'on se doute !
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Toutefois, pour répondre au désir exprimé par de nombreuses personnes, et notamment par les mamans désireuses d'accompagner leurs jeunes filles, le comité organisateur a décidé de n'imposer le loup qu'aux personnes travesties ...
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Il reste encore quelques costumes, allez en louer un ...
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Et en tous cas ne manquez pas ce soir, le Bal de Grimouville.
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21 mars 1951 - Ouest-France
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Notre dimanche
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Le bal de Grimouville
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La Cité libre de Grimouville, considérant qu'il fallait marquer le dernier dimanche du Carême avait organisé un bal, et même un bal travesti.
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Réjouissons-nous, à une période où l'on prétend que le bal ne paie plus, d'enregistrer un triomphal succès, bien mérité pour les organisateurs qui n'avaient rien négligé pour conserver à Grimouville sa réputation de Cité de la Gaité.
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La décoration de la salle était charmante et des lampions donnaient à l'estrade un petit air populaire de 14 juillet que les armes grimouvillaises marquées du champignon (la " cité champignon ", bien entendu) ne parvenaient pas à rendre sérieux, bien qu'occasionnellement surmontées de la digne couronne de Saint-Lô, puisque les champignons avaient tout juste pris la place de la " Licorne ".
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Dans la salle, les travestis étaient nombreux, certains d'une originalité à nulle autre pareille, d'autres riches ou chatoyants. Quant aux danseuses et danseurs, à l'identité momentanément protégée par un masque, ou même un loup, ils s'en donnaient à coeur joie, créant une ambiance jamais vue, tournant aux accents endiablés d'un jazz de chez nous à la " raison sociale " bien de circonstance : Ambiance.
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Des intermèdes inédits aidant, la foule amusée et ravie dansa jusqu'à l'aube, même jusqu'au lever du grand jour, ce qui sera, pour les organisations à venir, la meilleure des publicités, portée très loin par nos hôtes d'une nuit venus de Coutances, de Carentan, de Granville et de Bréhal, bref, de partout !
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Ainsi, à la veille des " élections " de la municipalité de la Commune libre, Mme Jacquot, MM. Auvray, Brée, Faudemer et autres Péharpré, ont fait preuve de bien belles qualités aux yeux de leurs électeurs.
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28 mars 1951 - Ouest-France
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SOLEIL, PLUIE, GRÊLE ... ont marqué les Fêtes de Pâques
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Quant aux citoyens libres de Grimouville, ils ont eu tout le temps de réfléchir aux élections prochaines, en conservant le souvenir de leur bal récent, dont nous nous permettrons de publier certaines photos, certains que la semaine passée ne leur fait, en rien, perdre la qualité. (En fait, cette photo sera la seule).
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Quelques travestis remarqués. (Photo rédaction " Ouest-France ", mais voir erratum du 31 mars 1951)
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De gauche à droite : Denise Capelle (parisienne), Marie-Claude Brioult, Roger Brioult, Mme Aubril, Roland Aubril,
Jacqueline Brioult, Jacques Brioult, Lucienne Lemoine, et au centre, la petite soeur de Denise Capelle (Collection Aubril/Cordon, identification de Jean-Pierre Aubril)
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31 mars 1951 - Ouest-France
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A chacun son dû
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Dans notre numéro de mercredi dernier, nous avons publié une excellente photographie de travestis, prise à l'occasion du Bal de la Commune libre de Grimouville.
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Une erreur d'immatriculation nous a fait dire qu'elle avait été prise par les services de la rédaction.
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Or, elle nous avait été fournie par M. Anne, gérant de la Maison Enot, et nous tenons à lui restituer tout le mérite de la réussite.
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23 avril 1951 - Ouest-France
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Un évènement inattendu : le démarrage immédiat du " Pont-Route " de la route de Coutances
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Pour combien de temps stationnerons-nous encore devant le passage à niveau ? (Photo rédaction " Ouest-France ")
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8 mai 1951 - Ouest-France
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M. Maurice Faudemer est élu " maire " de la Cité libre de Grimouville
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A l'issue de son élection, M. Faudemer, " maire " de Grimouville, pose pour la postérité au milieu du Comité des Fêtes.
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En prévision de sa grande fête annuelle qui aura lieu le 10 juin prochain, avec un programme absolument exceptionnel, la Cité Libre de Grimouville avait décidé de procéder officiellement, à l'élection de " son maire ". Ne doit-on pas recevoir un ministre ? ...
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Conscients de leurs responsabilités, les citoyens grimouvillais répondirent intégralement à l'appel lancé par le Comité des fêtes, et 87 bulletins furent retrouvés dans l'urne, dont cinq nuls.
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Avec 35 voix (contre 26 à Mme Jacquot qui venait en seconde position) M. Maurice Faudemer fut élu maire, et solennellement intronisé dans ses fonctions par M. Auvray, président du Comité des Fêtes, assisté de Mme Jacquot et de MM. Brée, Morazé, Busson, Péharpré, Bermant, Brioult, Aubril, etc ...
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Sur le lieu (public) du dépouillement, entre les baraques de M. Lemoine, boulanger et Bermant, marchand de pneumatiques, M. Faudemer fut ceint de l'écharpe tricolore, posa pour le photographe, et ... tant d'émotions ayant asséché les gosiers, l'on s'en fut jusqu'au café-restaurant Lebas pour y apprécier un vin d'honneur.
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Il fut bien question succinctement, du programme de la fête, mais nous devons encore conserver un certain silence, sur certains points ... Contentons-nous d'annoncer qu'elle sera marquée par un grand gymkhana automobile ouvert à tous les véhicules ; un corso fleuri et la projection du film tourné dans nos murs, intitulé " Actualités saint-loises ".
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Pour terminer, nous invitons les automobilistes désireux de participer au gymkhana automobile, à se faire inscrire chez Mme Jacquot, Cité Grimouville, tél. 2-86 ; les parents faisant participer leurs enfants au corso fleuri pourront également se faire inscrire chez Mme Jacquot, ou chez les différents commerçants de la Cité.
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En attendant plus de détails, les amis de la Cité sont invités à noter sur leur calendrier la date de la Fête de Grimouville : le dimanche 10 juin.
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4 juin 1951 - Ouest-France
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Une bonne nouvelle
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On nous annonce que pour le 10 juin, le beau temps règnera dans le ciel grimouvillais.
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Ce qui permettra aux personnes désireuses de passer un après-midi et une soirée agréables, d'aller, en se promenant, à la Cité Grimouville, qui sera, comme chaque année, heureuse de les recevoir dans une ambiance joyeuse, parmi des attractions inédites : corso-fleuri d'enfants, lâcher de ballons, gymkhana automobile, théâtre de verdure, manège, tir, loterie, chamboule-tout, ainsi qu'un grand tir aux pigeons.
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Durant la fête, un cinéma permanent présentera les actualités Grimouvillaises et Saint-Loises. Vous aurez peut-être la chance de vous reconnaître sur l'écran.
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Dès samedi soir, il y aura bal sur plancher.
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Le dimanche, un grand bal de nuit avec orchestre permettra aux amateurs de danse de passer une nuit inoubliable dans un cadre unique.
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Nous parlerons demain de l'inauguration du Stade Municipal avec la présence effective du Ministre des Sports et Loisirs.
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Retenez cette date : le 10 juin !
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Les candidats et candidates au gymkhana automobile sont priés de se faire inscrire dès maintenant chez M. Jacquot ou aux différents commerçants de la Cité.
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Le corso fleuri est ouvert à tous les enfants de Saint-Lô.
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5 juin 1951 - Ouest-France
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L'inauguration du Stade Municipal à la cité libre de Grimouville
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C'est le 10 juin, à l'occasion de la fête annuelle de la Cité, que sera inauguré le Stade Municipal Grimouvillais.
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En cette occasion, le Ministre des Sports et Loisirs se rendra à Saint-lô où il sera accueilli vers 10 h 30 par la Municipalité.
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Le cortège officiel, après la visite traditionnelle de la Capitale des Ruines, se rendra sur l'emplacement du nouveau Stade où le Ministre prononcera un discours et procédera à l'inauguration. Un vin d'honneur terminera la cérémonie.
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Nous convions les Saint-Lois à venir nombreux à cette inauguration.
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6 juin 1951 - Ouest-France
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Saint-Lois, avez-vous donné votre engagement ?
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Nous rappelons aux Saint-Loises et aux Saint-Lois que les engagements sont ouverts pour le Gymkhana Automobile et le Corso Fleuri qui seront organisés le 10 juin, à l'occasion de la fête de la Commune Libre de Grimouville.
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Se faire inscrire chez Mme Jacquot ou chez les différents commerçants de la Cité.
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N.B. - Le Corso Fleuri est ouvert à tous les enfants de Saint-Lô.
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9 juin 1951 - Ouest-France
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Demain, grande fête de la commune libre de Grimouville
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Comme tous nos lecteurs le savent maintenant, la commune de Grimouville sera en fête demain et le succès de son organisation, de ses organisateurs devrions-nous dire, dépassera tout ce que nous avons connu jusqu'ici, si le beau temps veut bien être de la partie.
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Voici, très simplement, le programme de la journée :
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Aujourd'hui samedi 9 juin : Grand bal sur plancher.
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Demain dimanche 10 juin, à 10 h 30 : Réception (à la gare), de M. le Ministre des Sports et Loisirs, par la municipalité de la Commune Libre de Grimouville ; visite de la Capitale des Ruines.
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A midi : Inauguration du stade municipal de Grimouville.
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A 14 h 30 : Grande fête champêtre, corso fleuri, lâcher de ballons, grand tir aux pigeons artificiels, théâtre de verdure, cinéma permanent, gymkhana automobile.
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A 22 h : Grand bal de nuit avec orchestre.
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Tous à demain, à la fête de la Cité Libre de Grimouville ...
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13 juin 1951 - Ouest-France
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Notre dimanche
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La fête de Grimouville
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M. le Ministre des Sports " incognito " (auprès de M. Jacquot) s'est mêlé à la foule et se divertit à la fête champêtre. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Pour la première fois, la Cité était régulièrement constituée en commune libre ... pour la première fois M. Faudemer était " maire " ... pour la première fois il fit vraiment beau.
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On voit d'ici le résultat ...
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Officiellement ouverte samedi soir par un premier bal, la fête prit une plus grande importance dimanche matin, à l'occasion de la réception de M. le Ministre des Sports et des Loisirs. En effet, accueilli à la Gare par la Municipalité - combien digne - de Grimouville, il traversa la ville dans une voiture automobile encore plus digne, précédant un cortège en gibus et chapeaux melon qui ne pouvait guère passer inaperçu ... et à midi, à l'entrée de la Cité, il inaugura comme prévu, le Parc municipal des Sports.
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Réception à la gare du " ministre " (qui était allé prendre le train à Lison). Au premier plan de gauche à droite : M. Strelhy, de profil, ami de Me Jacquot, tient le rôle du ministre des sports (Colette Monier/Jacquot), M. Faudemer " Maire " de Grimouville, avec le noeud papillon et le gibus à la main, Mme Jacquot, M. Brée avec les lunettes noires, et M. Auvray, président du comité des fêtes de Grimouville (voir Ouest-France du 8 mai 1951). On aperçoit en arrière plan les baraques commerciales de la place de la gare et plus loin la préfecture dont les menuiseries ne sont pas posées. (Photo et commentaires de Daniel Auvray).

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Le " cortège officiel " remonte la rue Torteron. Image extraite des " Actualités Saint-Loises ". Films de Maurice Faudemer, collection Jacques Brioult : http://www.dailymotion.com/
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Image drôle et pathétique : le " cortège officiel " vient visiter les travaux de construction de la nouvelle Préfecture. Derrière lui, le désert de l'Enclos avec au fond à droite, les silhouettes confondues de la tour des jardins de l'ancienne Préfecture et de l'Hôtel des Postes. Une carte postale présente la vue inverse en illustration d'un article de Ouest-France du 11 décembre 1951. Cette image est extraite des " Actualités Saint-Loises ", films de Maurice Faudemer, collection Jacques Brioult : http://www.dailymotion.com/
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M. le " Ministre des Sports " et M. Faudemer, " Maire " de Grimouville. Image extraite des " Actualités Saint-Loises ", films de Maurice Faudemer, collection Jacques Brioult : http://www.dailymotion.com/
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M. Alexandre Georges et M. Roger Brioult, " Officiels " de la visite du Ministre. (Collection Jacques Brioult).
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La fête de l'après-midi commença par le Corso Fleuri, précédé du Roi et de la Reine de la Cité. La foule suivit ensuite, avec intérêt, le gymkhana automobile, le lâcher de ballonnets, et le tir aux pigeons qui remporta un succès absolument sensationnel.
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Dans le même temps, un manège tournait sans arrêt à la joie des petits, et la buvette ne désemplissait pas pour la satisfaction des grands, qui pouvaient encore, après s'être restaurés, jouer leur chance aux loteries ou exercer leur adresse aux tirs et devant le chamboul'tout ...
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La fête se prolongea le soir dans l'allégresse ... car la foule qui avait gaîment suivi la "retraite" ne manqua pas de se rendre au grand bal de nuit, dont le succès populaire fut digne de ses devanciers ...
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14 juin 1951 - Ouest-France
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La fête de Grimouville ... vue de ma fenêtre
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M. Alfred Groult, adjoint, va donner le départ de l'américaine. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Le corso fleuri traverse la Cité de Grimouville. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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La préfecture, résidence et bâtiments administratifs ont été présentés au ministre des Sports et Loisirs par M. Lebas ... N'allez pas en déduire par là qu'il s'agissait de M. le Préfet de la Manche, puisqu'évoquant sans doute les lenteurs de la reconstruction, il dit : " J'ai bien peur de ne l'habiter jamais ! "
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Le cortège ministériel et le Conseil Municipal grimouvillais bénéficièrent d'un régime spécial des signaux lumineux ...
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On avait, en effet, prévu un gardien de service pour mettre le vert au passage du général de Gaulle et de sa suite ...
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Vous ne voyez pas, en effet, que le général y ait été de sa petite contravention !
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Lors de l'inauguration du Stade Municipal, ayant coupé le ruban symbolique avec une ... tondeuse à gazon, M. le Ministre monta sur l'estrade généralement utilisé pour les discours du 11 novembre, au cimetière (!) et prononça une remarquable allocution de laquelle nous extrayons :
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" Cette journée magnifique marquera le départ d'une classe de champions qui, de père en fils, sauront porter le riche fardeau, de défendre, leur bannière qui, là-haut, sous la brise, s'agite fière d'être l'emblème d'une telle cité et d'une telle population ...
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" Dans cette première tranche de travaux, vous avez réalisé un terrain de boules où s'affronteront désormais des hommes, qui loin de toutes dissensions politiques et des tracasseries quotidiennes en ces temps d'instabilité, sauront s'unir, là, sportivement, pour le meilleur et pour le pire ...
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" Ils travailleront de la boule, pour la gloire de la cité, sans jamais la perdre, car ces hommes, sans boules, seraient des boules sans gommes, des bretelles sans boutons, des caleçons sans culottes !
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" Ils seront, avec leurs boules, ce que la bière est à la pression, ce que le thermomètre est à la température et surtout ce que la reconstruction est aux sinistrés malgré Bouboule !
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" Comme le Roi Soleil, vous direz : nous ... boulons, passant avec fierté, boules en mains, pour aller les lancer dans la poussière du stade, image de demain sur laquelle je terminerai avant d'aller tirer le premier, descendant avec vous, en bas, pour que l'exemple vienne d'en haut. "
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Le premier magistrat de la commune de devait pas manquer à son devoir ; il prit donc possession de l'estrade à son tour pour remercier le ministre ... et autres sans oublier le soleil qui aurait pu, le cas échéant, présider à dé ... Fau ... demer ! (le soleil aurait pu présider à défaut de Maire, M. Faudemer étant Maire de la cité !!!).
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Le vin d'honneur ayant été servi par M. Lebas (l'autre) ... (homonymie entre le Préfet et les exploitants du bar restaurant à l'angle de la rue du 80è et de la rue de Grimouville) ... on devait passer aux réjouissances ...
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Le gymkhana revint à M. Thébault d'Equeurdreville, devant M. Bret.
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A la demande générale, tous les enfants du corso fleuri furent récompensés sans que le moindre classement intervienne. Une mention cependant à la petite Japonaise ...
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Le tir aux pigeons remporta un succès sans précédent ... au point que le classement n'a pu encore être réalisé. La remise de la coupe au champion fera l'objet d'une réunion prochaine ...
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Signé VIC
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Le roi et la reine de Grimouville accompagnée de sa demoiselle d'honneur. (Photo Rédaction " Ouest-France ")
Le roi pourrait être un enfant Daguts, la reine, Brunehilde Doineil et la demoiselle d'honneur, Liliane Legoupil (identification Liliane Groult/Legoupil).
Pour voir la vidéo extraite des " Actualités Saint-Loise " cliquer sur l'adresse suivante : http://www.dailymotion.com/ . Films de Maurice Faudemer, collection de Jacques Brioult
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29 juin 1951 - Ouest-France
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M. le préfet de la Manche a solennellement inauguré les H.L.M. de Saint-Lô
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M. le Préfet sur les chantiers du Bouloir. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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30 juin 1951 - Ouest-France
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M. Langevin, président fait le bilan des trois années d'existence de l'Office public départemental des H.L.M.
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Visite au chantier du Bouloir. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Les personnalités sur le lotissement H.L.M. de la Remonte. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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2 août 1951 - Ouest-France
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Rien de nouveau (ou presque) à la Cité du Remblai
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Une cité pas comme les autres. (Photos rédaction " Ouest-France ")
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Il y a un an, nous publiions une série d'articles sur les principaux problèmes à résoudre dans la plupart de nos cités, en particulier dans celle du Remblai, également dénommée " La Zone ", ou encore " La Cité des Gueux ". (Ouest-France du 23 août 1950 affectait ce nom de " Cité des Gueux " à la Cité de la Vaucelle).
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Si, depuis cette époque, les baraquements ont bénéficié de certains aménagements de première nécessité, l'aspect général de cette cité n'a pas changé. Les chemins, ou plutôt les pistes, se trouvent toujours dans le même état, d'où la difficulté de circuler la nuit, d'autant plus que l'éclairage est très réduit. Les abords des maisons ressemblent à de véritables forêts vierges. Il existe toujours des tas de pierres sur lesquels les enfants peuvent se rompre les os ...
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Bref, c'est une situation qui n'a que trop duré. Des promesses ont été faites par M. le Maire au cours de la réunion du Conseil municipal du 27 juin. Les travaux devaient commencer incessamment. Hélas ! nous sommes au 2 août, et les habitants de la Cité du Remblai attendent encore ...
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Signé Marc
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13 août 1951 - Ouest-France
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Conseil municipal - La question des baraques
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Le conseil municipal est d'accord pour que les baraques libérées soient démontées le plus rapidement possible, principalement celles de la place du Champ-de-Mars et de la Demi-Lune.
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14 août 1951 -Ouest-France
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De tout ! un peu
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Notre sympathique concitoyen, M. Roger Brioult, s'est distingué aux régates de Grandcamp en enlevant (brillamment), à bord de son (petit) bateau à moteur, l'épreuve réservée à sa catégorie.
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L'équipage était le suivant : Roger Brioult (commandant), Jacques Brioult, Alfred Brioult, Douesnard et Georges Doineil.
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Félicitations à tous.
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16 août 1951 - Ouest-France
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Un an après ... Les " bungalows " de la Cité Falourdel attendent toujours un nouveau revêtement extérieur
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Le revêtement de ciment ne tient plus. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Une vue de la Cité. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Nous sommes allés, ces jours derniers, rendre visite à la Cité américaine de Falourdel.
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Dès notre arrivée, nous avons été frappés par l'état défectueux du revêtement extérieur de ces quelque soixante-seize demeures. Le crépi de ciment ne tient plus et le grillage sur lequel il avait été posé, est rongé par la rouille depuis plus d'un an.
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Un nouveau revêtement avait été promis (paraît-il) pour le mois d'octobre ... dernier. On l'attend encore.
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Rien à dire au sujet des intérieurs. Ils sont généralement propres et coquets. Un habitant nous a toutefois signalé des fuites d'eau dans certains waters. Elles seraient dues à la défectuosité d'une pièce " made in U.S.A. " difficilement trouvable en France.
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Cette situation crée une gêne dans quelques ménages ouvriers qui attendent, avec impatience à ce sujet, une décision de l'administration compétente.
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Une troisième doléance, dans un autre domaine : les toutous sont trop nombreux et même parfois même trop bruyants ... et plusieurs personnes accepteraient avec plaisir la création d'une fourrière. Mais hélas !!!
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17 août 1951 - Ouest-France
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Un an après ... La Forêt Noire possède un lavoir
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La Forêt Verte, cité accueillante. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Le lavoir de la Forêt Noire. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Poursuivant notre " tour " des Cités, nous nous sommes rendus aux abords de la route de Bayeux où s'est édifiée la cité de la Forêt Noire et, toute proche, celle de la Forêt Verte. Elles groupent cent trente baraques.
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La Forêt Noire, avec ses peintures sombres bonnes à refaire, est à coup sûr la moins accueillante.
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Tout comme l'an passé, il n'y a pas de waters. Cette installation indispensable est pourtant promise depuis près de trois ans. Les habitants sont donc obligés d'utiliser une baraque commune ... Il faut partager une cabine entre quatre familles.
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Le problème des toitures a été résolu. Tous les baraquements ont été dotés d'une couverture fibro-ciment.
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D'autre part, on a remis le lavoir en état. Mais il sert aux deux cités. Quoi qu'il en soit, il remplace avantageusement la borne-fontaine qui, chaque jour, était littéralement prise d'assaut par les ménagères.
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En résumé, d'une façon générale, les doléances sont moins nombreuses qu'il y a quelques mois : des améliorations ont été apportées à chaque habitation, mais il reste encore quelques problèmes à résoudre et nous espérons que l'Administration s'y emploiera de son mieux.
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20 août 1951 - Ouest-France
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Un an après ... la Cité Gendrin n'a toujours pas de contrevents
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Une vue de la Cité. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Le chalet de nécessité de la Cité Gendrin. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Les doléances des habitants de la Cité Gendrin, sont à peu près les mêmes qu'il y a un an.
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Le grand problème qui se pose est celui des contrevents. On ne se sent pas chez soi, lorsque, le soir venu, la lumière est allumée. Le froid, d'autre part, pénètre mieux l'hiver. Et puis, il n'y a guère de sécurité ... un cambriolage est si vite arrivé !
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On nous a également recommandé de parler de la question des waters. En effet, là encore, il n'existe qu'un édifice public dont les cabines doivent être partagées entre cinq ou six foyers. Depuis que la chasse d'eau ne fonctionne plus, la propreté n'y règne pas souvent. Il est vraiment regrettable que les installations individuelles promises, depuis longtemps, n'aient pas été effectuées.
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Malgré cela, on espère toujours à la Cité Gendrin (comme ailleurs).
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1er septembre 1951 - Ouest-France
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De tout un peu
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Afin de permettre la reconstruction du groupe scolaire du Bouloir, les baraques de MM. Vitali et Molitor seront prochainement déplacées de quelques mètres. Il a été en effet, décidé de les transporter sur un chariot.
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C'est une opération qui ne manque pas de risques. Mais que voulez-vous il faut bien faire des économies !
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Les baraques situées dans la partie Nord de la Cité Bellevue, n'ont pas encore été dotées de revêtements intérieurs, car elles doivent (elles aussi) être déplacées un jour, c'est-à-dire lorsque le litige qui existe, en ce moment, entre les administrations responsables de la reconstruction de la nouvelle gendarmerie, sera définitivement réglé.
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Il peut l'être (paraît-il) d'ici deux mois ou ... deux ans.
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Enfin qui vivra, verra !
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Signé intérim
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10 octobre 1951 - Ouest-France
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Faits locaux
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Des chiens qui rapportent ! ...
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Une dame de la Place des Palliers, un négociant de Grimouville et une ménagère d'Agneaux ont récolté une contravention pour divagation de leur chien, sans collier, sur la voie publique.
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Lumière !!
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Des contraventions ont été dressées ... à un chauffeur de la Cité Grimouville pour défaut d'éclairage ainsi qu'à la plaque minéralogique de sa motocyclette.
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15 octobre 1951 - Ouest-France
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Alerte ! ... dans la Cité du Remblai
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Nous avons signalé, dans notre numéro de samedi, les incidents de la Cité du Remblai, dont plusieurs personnes faillirent être les victimes, mais qui, heureusement se limita à onze personnes intoxiquées ...
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Voici l'équipe du Gaz de France, travaillant activement pour découvrir les fuites et les tuyauteries endommagées.
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A côté de la cité administrative ... (toujours à l'état de projet) la Préfecture continue ... son petit bonhomme de chemin. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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22 octobre 1951 - Ouest-France
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Comme le progrès ... les baraques sont en marche
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La baraque de Mme Molitor est montée sur des roulettes ... (Photo rédaction " Ouest-France ").

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Les ouvriers de l'entreprise Pellerin qui ont parfaitement réalisé l'opération. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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La semaine dernière (vendredi très exactement) " Ouest-France " publiait un document sensationnel sur ... la maison escargot !
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Il s'agissait - on s'en souvient peut-être - du " transport " d'un pâté de maisons se trouvant sur le passage d'une route, à Châtillon-sur-Seine ... et la première expérience fut réalisée avec une maison de 210 tonnes, soulevée au-dessus de ses fondations pour être transportée sur les nouvelles, dix mètres plus loin.
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A Saint-Lô, il n'est pas aisé d'envisager le transport des maisons puisqu'il n'en reste guère ... mais on vient de réaliser le transport de deux baraques du Bouloir, d'abord pour " libérer " un terrain sur lequel des constructions doivent être réalisées, ensuite pour se rendre compte des résultats de l'opération, qui est susceptible d'être rééditée dans d'autres secteurs.
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Après une journée de préparation, les chefs d'équipes et ouvriers de l'entreprise Pellerin qui avaient monté la baraque sur roulettes et accroché son extrémité à un solide câble d'acier, commencèrent leur "traction" en présence de M. Cardot, délégué adjoint du M.R.U., de M. Peyre, architecte, de MM. Lebourgeois, Alexandre, etc. Ainsi, tout dou ... tout dou ... tout doucement on parcouru 50 mètres sur du grillage américain. L'opération commencée samedi matin à 10 heures, était terminée dans les meilleures conditions possibles, lorsque la nuit tomba.
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Il restera à donner aux familles ainsi " déportées ", Molitor et Vitalis, un peu d'eau et de confort. Ce dont nous sommes sûrs que les responsables se chargeront dans le plus bref délai.
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30 octobre 1951 - Ouest-France
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De tout ! Un peu
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Nous apprenons que la date du 9 février vient d'être arrêtée pour le Bal des Vieux (tenue de soirée de rigueur) ... et celle du 15 mars pour le Bal de Grimouville (bal costumé).
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Pour ces deux soirées dansantes, le même jazz a été retenu : il s'agit de l'orchestre O.K., applaudi cette saison au Casino de Trouville et la saison précédente au Casino d'Houlgate.
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Danseurs, prenez note ...
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12 novembre 1951 - Ouest-France
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De tout ! Un peu
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La démonstration de déplacement des baraques, au Bouloir, sera-t-elle reprise dans des proportions plus considérables ... comme on l'avait, à l'origine, prévu ?
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On ne saurait se prononcer sérieusement puisque le Conseil Général, n'ayant envisagé aucune solution possible quant à la cession d'une partie du terrain de la Caserne Bellevue au département, a transféré les dommages de Saint-Lô sur les autres casernes de gendarmerie !
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Si donc l'Etat ne se décide pas à construire lui-même, dès maintenant, une gendarmerie dont les plans sont prêts ..., les baraques ont encore une grosse chance de rester longtemps dans la cour de la caserne.
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Leurs vingt-deux locataires, nullement pressés de suivre le cortège des baraques, transformées en roulottes et dirigées vers le champ de tir ... seront probablement les derniers à s'en plaindre !
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22 novembre 1951 - Ouest-France
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De tout ! Un peu
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Le Conseil Municipal de Grimouville invite très cordialement tous les Saint-Lois à assister aux séances de cinéma qui seront données samedi 24 novembre, en soirée à 21 heures et le lendemain dimanche 25, en matinée à 15 h., dans la salle des fêtes de la Gendarmerie.
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Vous vous verrez tous ... sur l'écran, soit à l'occasion d'un film tourné dans Saint-Lô ; soit dans celui du bal travesti de Grimouville ; soit encore dans celui de la fête de la cité, tourné avant, pendant et après la réception du " Ministre ".
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Une autre bande vous fera rire aux larmes. Venez tous à Grimouville où l'on rit et l'on s'amuse.
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Au cours des séances, une tombola sera tirée. Nombreux lots.
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23 novembre 1951 - Ouest-France
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Saint-Lô sous l'objectif ...
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Le carrefour de l'Hôpital est partiellement bloqué. (Photo rédaction " Ouest-France "). 
(Vue, depuis la route de Villedieu, vers le rond-point du 6 juin, à droite, les baraques commerciales de la rue Torteron).
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La Vire est toujours dans son lit. (Photo rédaction " Ouest-France "). 
(Vue depuis la place du Quai à Tangue. On distingue à gauche la silhouette de la gare, puis les baraques commerciales de la Place de la Gare, les lavoirs face aux hôtels de l'avenue de Briovère et l'ancienne passerelle sur la Vire).
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La circulation des particulièrement difficile au carrefour de l'Hôpital !
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Non pas à cause des inondations ... mais en raison des travaux de la S.E.N.T.R.I.B.A.C. qui poursuit l'installation souterraine téléphonique.
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Au point de vue inondations malgré les pluies qui ne nous ont pas épargnés ... la Vire est à un niveau ne justifiant aucune inquiétude.
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L'eau est tout juste à la " main " de nos lessivières ! ...
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Sur l'écran provisoire de la gendarmerie ... les films de Saint-Lô
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Nous rappelons que le " Conseil Municipal " de la Commune de Grimouville invite cordialement tous les Saint-Lois à assister aux trois séances de cinéma qui seront données dans la salle des fêtes de la gendarmerie, demain samedi 24 novembre à 21 heures, ainsi que dimanche 25 en matinée à 15 heures et en soirée à 21 heures.
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Les spectateurs se verront tous sur l'écran ...
  • soit dans un film tourné, au hasard, dans les rues de Saint-Lô ;
  • soit dans celui du fameux bal travesti de Grimouville ;
  • soit dans celui de la fête de la Cité et de l'inauguration du Stade Municipal.
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Un autre film vous fera rire aux larmes ! Venez tous à Grimouville, on rit et l'on s'amuse.
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Au cours des séances, une tombola sera tirée. Nombreux lots.
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28 novembre 1951 - Ouest-France
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Un incendie détruit une baraque à la Cité Verte
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Huit sinistrés sans abri, deux millions de dégâts
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Hier soir, vers 18 heures, Mme Dollé, qui remontait la Cité Verte en direction de la route de Bayeux aperçut des flammes sortant de l'extrémité ouest d'une baraque.
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Ses appels furent entendus et sans le moindre délai les voisins, armés d'extincteurs entamèrent une lutte inégale avec le feu, cependant que de plusieurs points les pompiers étaient alertés téléphoniquement.
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Hélas, bien avant qu'ils parvinrent sur les lieux où nous devions également reconnaître toutes les personnalités locales : M. le Sous-Préfet, M. le Maire, M. le Président du Tribunal, les officiers de gendarmerie et la police, MM. Cardot et Lavaud, du M.R.U., ainsi que tous les directeurs et chefs de service des administrations, la hauteur des flammes qui s'élevaient dans le ciel laissait envisager une quasi impossibilité de combattre efficacement le sinistre.
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Si bien qu'avec l'aide de la population accourue, les pompiers s'employèrent à protéger les baraques voisines qui furent arrosées à l'aide d'extincteurs.
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La lutte sur la baraque incendiée n'était pas pour cela abandonnée, le courant électrique fut coupé, de même que le gaz, cependant que l'on combattait le foyer avec les moyens du bord ...
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Après une heure d'efforts les pompiers étaient maîtres du feu mais ils devaient se contenter d'arroser les décombres de la baraque de laquelle pratiquement rien ne put être sauvé.
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On n'a jusqu'ici aucun renseignement précis sur les origines du sinistre qui prit naissance dans une petite chambre de 3m. sur 3, qu'occupe un sujet allemand, Conrad Dirks, dessinateur travaillant pour le compte de plusieurs architectes locaux et qui n'avait pas même pas allumé de feu dans cette petite chambre qui lui tient de lieu de logement.
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Avec lui ont été sinistrés M. Carré, commis d'architecte chez MM. Pilorget, Pinget et Sureau, père de deux enfants qui, seul a pu sauver quelques menus objets, ainsi que Mme et M. Jouanneau commis d'architecte chez M. Lafond et ses deux fillettes.
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Le montant des dégâts de la baraque et des mobiliers sinistrés dépasserait deux millions.
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La gendarmerie a procédé aux constations d'usage.
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29 novembre 1951 - Ouest-France
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Les avis sont unanimes ... à la Cité Verte : l'incendie est dû à un court-circuit
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La baraque sinistrée. (Photo rédaction " Ouest-France ").

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L'appartement de M. Carré a été partiellement protégé. (Photo rédaction " Ouest-France ")
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Pour qui s'est rendu compte de la violence de l'incendie de la Cité Verte, la première constatation à faire aujourd'hui est que le sinistre, vraiment, a été réduit au strict minimum ...
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Certes les circonstances furent favorables en ce sens qu'il n'y avait pas de vent ... que les baraques sont isolées les unes des autres par des jardinets, ... et enfin que la population, accourue dès la première minute, sut utiliser, pour la lutte et la protection, les extincteurs mis à sa disposition.
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Ajoutons que cette lutte serait sans doute plus efficace encore si chaque cité disposait d'un gros extincteur de 200 litres, monté sur un chariot ... mais il est probable que la question sera étudiée par les organisations intéressées : municipalité, M.R.U. et Office des A.C.V.G. pour l'excellente raison que l'on devra vivre, à Saint-Lô, durant encore de nombreux mois, dans les cités de baraques.
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Au sujet des causes de l'incendie, il est prouvé d'une part qu'aucun feu n'était allumé et, par ailleurs, Mme Halgrain, femme de ménage de M. Carré, fermant un quart d'heure plus tôt les volets de la salle à manger, n'avait rien remarqué d'anormal.
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Les habitants de la Cité Verte sont d'ailleurs unanimes : l'incendie est dû à un court-circuit et ils ajoutent : le fait s'est produit déjà à plusieurs reprises. Depuis l'été, l'Electricité de France a, pour cette raison, dû remplacer trois fois les fusibles de la ligne que des courts-circuits avaient fait sauter ...
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On affirme que l'installation fut insuffisante ! Sous bois dans les appartements, fils à nu dans les greniers !
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De plus, lors de la fixation des plaques de plâtre intérieures, lesdites installations électriques furent défaites, puis remplacées, non par des électriciens, mais des ouvriers ...
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Ainsi, on nous cite le cas de maisons où, actuellement, le simple fait de marcher sur le plancher provoque l'allumage d'une lampe ! ... Or, les prix faits à certains locataires, pour refaire l'installation à leurs frais, serait de 40.000 frs !
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Espérons donc que l'enquête ouverte permettra d'enregistrer toutes ces défections, pour qu'on y apporte remède et que nous n'ayons plus à déplorer des sinistres qui pourraient, si la malchance s'en mêlait, prendre des proportions catastrophiques ! ...
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Les remerciements de la " Municipalité " de Grimouville
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Le Conseil Municipal de la Cité Libre de Grimouville remercie très chaleureusement toutes les personnes qui ont assisté aux séances cinématographiques, ainsi que M. le Capitaine Receveau, commandant de la section de gendarmerie ; MM. Masson Lamour et Pitel pour l'aide généreuse qu'ils ont apporté à l'organisation de cette fête.
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11 décembre 1951 - Ouest-France
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Après l'assemblée générale de l'Association de remembrement, le rapport moral du commissaire
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Rue Havin et rue de la Marne, la reconstruction est avancée (Photo rédaction " Ouest-France ")

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Dans la ville dont le remembrement se poursuit activement, les chantiers se multiplient (Photo rédaction " Ouest-France ")

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Commentaires : les pages précédentes, comme ces deux vues, ont souvent présenté des décalages importants entre le réaménagement des différents quartiers de Saint-Lô qui s'expliquent par le contexte de la reconstruction.
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Par les bombardements de juin 1944 jusqu'aux derniers combats pour sa libération, la ville fut pratiquement détruite et, ce qui aurait pu subsister le fut par les incendies collatéraux. Les actes administratifs élémentaires comme l'état-civil ou le cadastre disparurent et, les copies de " sauvegarde " qui pouvaient être conservées dans les services de la Ville, à la Préfecture, aux archives départementales ... subirent en même temps le même sinistre. Il fallu " reconstruire " ces documents.
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Pour ce qui concerne le cadastre, ce fut la mission des commissions de remembrement, suivies par les architectes qui travaillèrent par ilots. Les vues ci-dessus montrent le décalage important entre les ilots compris entre les rues Saint-Thomas et Havin au regard des ilots de la rue Torteron.
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Le schéma monté par le journal " Ouest-France " dans sa publication du 17 janvier 1952 présente le principe de ces îlots appliqué à " l'Enclos "..
L'abondance des matières ne nous a pas permis de publier dans notre numéro d'avant-hier le plan de l'Enclos avec la nomenclature des ilots dont la reconstruction a été étudiée.

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Nous pensons qu'il n'est pas trop tard pour le faire aujourd'hui, d'autant plus que les occasions seront sans doute nombreuses de revenir sur ces ilots au cours de leur reconstruction. (Ouest-France du 17 janvier 1952)
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La carte postale suivante illustre parfaitement la reconstruction par ilots dans l'enclos : au premier plan, la Tour des Gens d'Armes, l'ilot H délimité par des balustrades et au fond, l'ilot P1 constituant la Préfecture.
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Editions " GABY " - Marque déposée ; ARTAUD Père et fils, Editeurs, Avenue de la Close, Nantes.
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Une vidéo extraite des " Actualités Saint-Loises " présente la vue inverse du " désert " compris entre la nouvelle Préfecture et la tour de l'ancienne Préfecture à l'occasion de la fête annuelle de la Cité Grimouville où le " Ministre des Sports " venait inaugurer le " Parc Municipal des Sports de Grimouville ". Pour accéder à cette vidéo, veuillez cliquer sur l'adresse suivante : http://www.dailymotion.com/ . Films de Maurice Faudemer, montage et sonorisation par Charles Leclaire, collection de Jacques Brioult, transfert de support par Claude Bourdier. Chacun à son époque, merci à tous.
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15 décembre 1951 - Ouest-France
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Les anciens commerçants de la rue Torteron, dont 99% sont encore dans des bâtiments provisoires, ESTIMENT QU'IL EST DE LEUR DEVOIR d'informer leurs clients qu'ils ne sont nullement responsables de cette situation et qu'ils ne demandent qu'à suivre, au plus tôt, l'exemple de leurs heureux confrères déjà réinstallés dans de superbes magasins en dur.
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Ils demandent à leurs fidèles clients dont la plupart connaissent le malheur d'avoir été sinistrés, de leur garder toute leur confiance et les remercient à l'avance.
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SINISTRES ! AIDEZ LES COMMERçANTS SINISTRES !
Ils vous feront des PRIX de BARAQUES
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BEDU, Bijoutier,
BERTIN, Bijoutier,
BRARD, Opticien,
BRIENS, Charcutier,
BURNEL, Chemisier,
CHARTON, Grainetier,
CREPIN, Charcutier,
DELALANDE, Coiffeur, Parfumeur,
DOINEIL, Coiffeur,
DUCHEMIN, Pâtissier,
ENCOIGNARD, Quincaillier,
FEUILLET, Café,
GALICHERE, Pharmacien,
GIRARD, Café,
GIRAUDIER, Coiffeur,
HEMERY, Epicerie,
HOTEL DE L'UNIVERS,
HOTEL DE LA GARE,
LEGROS, Droguiste,
LEJEUNE, Libraire,
LEMESNIL, Boucher,
MASQUELIN, Pêche et Chasse,
MAUGER, Concessionnaire Citroën,
NICOLLE, Faïences et Porcelaines,
NONET-RAISIN, Confections-Fourrures,
PARIS, Mercerie - Layette,
PENEZ, Confections,
QUEVY, Confections,
RACHINE, Pêche et Chasse,
SAINTHUILLE, Droguiste.

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17 décembre 1951 - Ouest-France
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Faits locaux - La valse des vélos
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Mme Lepage, de Grimouville, à déclaré à la police la disparition de sa bicyclette qu'elle avait laissée samedi soir, à 17 h, à proximité de l'Epicerie Girres, route de Baudre.
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