1947

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1er janvier 1947 - Ouest-France
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Le journal fait souvent 6 pages, mais en fin d'année, de nombreux numéros n'ont que 4 pages.
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9 janvier 1947 - Ouest-France
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Un Comité de défense des habitants des Cités Préfabriquées a été constitué.
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Une importante réunion, à laquelle assistaient la plus grande partie des locataires de baraques préfabriquées s'est tenue ...
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Maître Lechevallier, le distingué et éloquent avocat du Barreau de Saint-Lô, prit la parole pour remercier les présents et faire part de conversations intéressantes tenues à l'occasion de son récent voyage à Paris. A l'occasion d'une rencontre avec un collaborateur du Ministre de la Reconstruction, il lui a fait savoir dans quelles conditions étaient traités les sinistrés relogés dans les cités provisoires. La réponse fut immédiate : qu'attendez-vous pour faire voter une motion et nous l'envoyer.
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Les démarches au Service local se terminent immanquablement par des promesses qui ne sont pas tenues, on doit savoir à Paris, que les sinistrés de Saint-Lô en ont assez d'être traités en parents pauvres.

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L'un après l'autre, Me Lechevallier et M. Quéguiner, vont passer en revue les imperfections et surtout les anomalies constatées en ce qui concerne les travaux mal faits par les entreprises responsables.

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Installation d'eau - L'installation de chauffage doit marcher dans deux ou trois baraques ; pour ce qui est des autres, l'eau reste constamment froide. Et lorsqu'elle arrive à une certaine température, après un chauffage tel que la baraque risque de flamber, elle gicle sur la cuisinière à gaz ... La question d'obturation, au passage de la tuyauterie (de production d'eau chaude dans le poêle) laisse elle aussi à désirer. Il se dégage du gaz carbonique, et l'on risque l'asphyxie malgré les fentes des fenêtres.

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Les couvertures - Elles sont dans un état déplorable ; il pleut un peu partout dans les baraques, sauf dans l'une d'elles, route de Torigni, où un de ces Messieurs les Architectes, a fait le nécessaire pour monter un toit parfait. Ce que l'on a fait pour lui, pourquoi ne pas le faire en faveur de tout le monde ? Dans le Calvados et à Vire en particulier, de semblables toitures ont été montées dès l'arrivée des baraques préfabriquées. Pourquoi la même initiative n'a-t-elle pas été prise dans la Manche ?

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Les soubassements - Nous avons constaté que de la terre, en tout et pour tout, était entrée dans leur fabrication. Pas un gramme de chaux ! si bien qu'ils se désagrègent. Outre les dangers d'effondrement, il faut noter que nos soubassements constituent maintenant la plus grande partie des refuges des rats. Un enduit va être fait, a-t-on dit, mais nous avons l'impression que son efficacité sera quelconque ... pour ne pas dire qu'il ne servira à rien !

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Les peintures - Les séparations ne sont pas peintes ; mais il paraît que l'on est décidé à le faire, et ... à l'huile ! Ne pourrait-on réserver cette peinture pour l'intérieur et l'extérieur des baraques proprement dites, et utiliser un simple lait de chaux pour des grillages qui disparaîtront d'ailleurs sous peu dans la verdure ?

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Divers -
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• Il n'y a pas de bouches d'incendie dans certains lotissements ...
• Certains trottoirs sont complètement abimés et le mâchefer est descendu dans la rigole.
• Une délégation des locataires des baraques préfabriquées va se rendre près de la Société du Gaz et sollicitera un tarif spécial, correspondant au tarif "force" fait par l'usine Electrique, en faveur des usagers qui font toute leur cuisine au gaz.
• M. Leboeuf s'inquiétera de son côté, à provoquer la remise en état du chemin de la Fontaine-Venise reliant Grimouville à la rue de la Marne.
• Même intervention de M. Quéguiner, à la Recette des Postes , pour l'installation d'une boite aux lettres.
• Le comité effectuera une démarche aux Services de la Reconstruction, pour demander l'électrification des caves.

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Il est décidé de constituer un Comité de Défense. La construction de chaque lotissement étant du ressort d'un architecte différent, des délégués seront nommés dans chaque lotissement. Ils entreprendront les premières démarches et confirmeront le résultat obtenu au Comité général pour le cas où satisfaction ne leur serait pas donnée.

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Sont élus :

• lotissement de Grimouville : MM. Lechevallier, Quéguiner, Briard, Guy, Lebas, Brioult, Leboeuf.
• lotissement de Falourdel : Mme Violet, MM. Legendre, Camus.
• lotissement de la route de Tessy : MM. Mellot et Haize.
• lotissement de la route de Torigni : Mme Nicolle et M. François

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13 janvier 1947 - Ouest-France
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Les doléances des locataires des maisons préfabriquées

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Voici le texte de la motion qui vient d'être envoyée par le Comité de défense des habitants des Cités Préfabriquées, à M. le Ministre de la Reconstruction :

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Les habitants des Cités de Grimouville, Falourdel, Route de Torigni et Route de Tessy, tous habitants de Saint-Lô, réunis en assemblée générale le 6 janvier 1947.

Considérant :

• qu'il pleut dans de nombreuses habitations.
• que les installations d'eau ne fonctionnent pas et qu'il est impossible d'avoir de l'eau chaude sans danger d'incendie pour les maisons préfabriquées.
• que les ouvertures pratiquées dans les poêles pour le passage des tuyauteries (de production d'eau chaude) sont insuffisamment bouchées et laissent passer des émanations massives de gaz carbonique pouvant avoir de graves effets.

Emettent à l'unanimité des voix ci-dessous :
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Que M. le Ministre de la Reconstruction donne dans le plus bref délai, des ordres aux services compétents de la Reconstruction, à Saint-Lô, pour :

1. qu'avant toute chose des toitures adéquates conditionnées, appropriées, soient édifiées sur les maisons préfabriquées comme en a bénéficié d'ailleurs une baraque de la Cité de la Route de Torigni ;
2. que les installations d'eau fonctionnent d'une façon normale et satisfaisante ;
3. que les ouvertures pratiquées dans les poêles soient complètement obturées ;
4. que les peintures à l'huile soient réservées pour les baraques (notamment l'extérieur) et non pour les clôtures des jardins qui pourraient passées au lait de chaux ;
5. que l'électricité soit posée dans les caves ;
6. que les travaux de réfection des toitures, d'installations d'eau et tous autres travaux ne soient acceptés par le réceptionnaire qu'après certitude absolue de leur parfaite exécution.

Les soussignés font confiance à M. le Ministre de la Reconstruction pour que ces justes revendications reçoivent dans le plus bref délai, la solution pratique qui s'impose, étant fait remarquer que les habitations desdites cités sont dans l'état ci-dessus précisé depuis plus de six mois et que toutes les réclamations présentées jusqu'à ce jour au service local sont restées vaines.

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Fait à Saint-Lô, le 6 janvier 1947.
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Signé :

• pour la Cité de Grimouville : MM. Lechevallier, Quéguiner, Lebas, Briand, Brioult, Guy et Leboeuf.
• pour la Cité Falourdel : Mme Violet ; MM. Baptiste, Legendre, Camus.
• pour la Cité de la route de Tessy : MM. Melot et Haize.
• pour la Cité de la route de Torigni : Mme Nicolle et M. François.

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21 janvier 1947 - Ouest-France
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Le groupement des entrepreneurs et maîtres-artisans du bâtiment proteste au sujet des revendications du Comité de Défense des habitants des baraques américaines.
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Le Syndicat des Entrepreneurs nous prie d'insérer la note suivante pour faire suite aux revendications des habitants des baraques préfabriquées .

1. choix des baraquements : nous pensons que ce type est techniquement inadapté à la région de par sa conception et les matériaux entrant dans sa fabrication. La première responsabilité incombe donc à la commission qui a acquis ces baraquements et aux services qui en ont fait l'attribution.
2. installation d'eau : il est à noter que l'installation normale comprend : le chauffage de l'eau, soit par le chauffage électrique, soit en utilisant l'appareil de chauffage prévu pour ces baraquements ; or, le matériel nécessaire n'étant pas arrivé à Saint-Lô, il a fallu procéder à des installations de fortune et avec les seuls moyens dont disposait l'administration ; seule la Cité Torigni a pu être équipée normalement avec le matériel livré par les U.S.A. Les entrepreneurs ne peuvent donc être rendus responsables de faits uniquement dûs au matériel mis à leur disposition.
3. couverture : nous nous permettons d'attirer l'attention sur le fait que le carton bitumé a été fourni aux entrepeneurs par le M.R.U. et sur les stocks dont il disposait et nous avons vu le cas où 21 rouleaux ont été alloués pour couvrir six baraques, lorsqu'il faut au moins cinq rouleaux pour couvrir l'une d'entre elles. Dans ces conditions, souvent l'entrepreneur a été conduit à fournir lui-même le carton bitumé ; là encore, la responsabilité du fournisseur est au moins, si non plus, à engager que celle de l'entrepreneur. Le groupement des entrepreneurs conteste également les évaluations du coût des couvertures, sous-estimées par le comité de défense des habitants des baraques américaines.
4. soubassements : il était alloué, en moyenne, 1.000 kgs de ciment par soubassement, et ceci pour exécuter, les formes en béton, la chape, la maçonnerie qui bien dosées demandaient 2000 kgs de ciment. Nous vous faisons juges.

Conclusion : il est aisé de critiquer ; il aurait été plus logique aux distingués et éloquents conférenciers de prendre des renseignements précis avant de lancer leurs attaques.

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Nous sommes à la disposition de tous les intéressés pour tous renseignements et regrettons ce geste, pour le moins discourtois, mettant en cause les entreprises dont certaines sont saint-loises et honorablement connues.

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24 janvier 1947 - Ouest-France
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ETAT CIVIL
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Naissance de Marie-France L..., Cité de la Caserne Bellevue - ; la cité est habitée.
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30 janvier 1947 - Ouest-France
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A PROPOS DES MAISONS PREFABRIQUEES
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On nous prie d'insérer : Le Comité de défense des sinistrés habitant les maisons préfabriquées remercie le Syndicat des Entrepreneurs de la mise au point qu'il a cru devoir faire insérer dans la presse et qui constitue une reconnaissance totale du bien fondé des réclamations des sinistrés.

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En effet, le Syndicat des Entrepreneurs, tout en essayant de rejeter la responsabilité des malfaçons sur le M.R.U. est bien obligé de reconnaître :

1. que les maisons préfabriquées sont inadaptées à notre région (sic). Il est bien temps vraiment de s'en apercevoir ! ... Au surplus, pourquoi, lorsqu'il en était encore temps, ne pas avoir remédié aux imperfections par l'adaptation d'un toit adéquat, comme cela a été fait dans d'autres villes et même à Saint-Lô pour un heureux mais unique privilégié ?...
2. que l'installation d'eau ne marche pas d'une façon satisfaisante, le matériel nécessaire n'étant pas arrivé à Saint-Lô.

Nous répondons qu'avec ce matériel de fortune l'installation d'eau fonctionne parfaitement dans quelques baraques, très peu nombreuses. A Falourdel, un artisan de chauffage central a procédé lui-même à cette installation d'eau, avec les matériaux de fortune existants et le résultat est parfait. Alors ? Nous conseillons à la Société chargée de toute cette installation d'eau de demande conseils à l'artisan précité. Il ne refusera pas ses conseils éclairés.

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Nous n'avons à aucun moment mis en cause les entrepreneurs au sujet des toitures. Mais nous répétons qu'il eut été souhaitable que dès réception des baraques le nécessaire fut fait. Le comité confirme son estimation des coûts de l'époque, qui ont nettement évolué.
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En ce qui concerne les soubassements, nous n'avons pas à rechercher à qui incombe les malfaçons. Que le M.R.U. n'ait pas donné la chaux nécessaire, que celle-ci n'ait pas été employée dans sa totalité par les entrepeneurs, que nous importe. Nous constatons seulement un fait : les soubassements sont de mauvaise qualité et mériteraient d'être refaits. Mais, permettez : les soubassements de la cité de la route de Torigni qui étaient si défectueux n'ont-ils pas été refaits entièrement et par l'entreprise qui les avait construits, Dieu sait comme ? C.Q.F.D.
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Nous voulons encore préciser un point : la construction des cheminées n'est-elle pas réglementée par un texte légal qui ordonne qu'entre le conduit de fumée et le chevêtre soit respecté un espace de 16 centimètres minimum ? Or, plusieurs cheminées ont été édifiées sans tenir compte de ces prescriptions impératives, un espace de six centimètres seulement ayant été respecté. En cas de sinistre par feu de cheminée, qui paiera les dégâts ?

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Voyez-vous, messieurs, nous sommes en réalité d'accord vous et nous pour reconnaître que le travail ... est à refaire. Et qu'il soit bien refait ... dans le plus bref délai.
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Signé le Comité de défense des maisons préfabriquées.
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1er mars 1947 - Ouest-France
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CONSEIL MUNICIPAL
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Le conseil décide l'installation de 3 boites aux lettres, à la Cité Grimouville, à la cité Falourdel et au carrefour de la bascule. Le prix de revient de chaque boite aux lettres est de 800 francs.
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10 mars 1947 - Ouest-France
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FAITS LOCAUX
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Son linge volait
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Un pantalon kaki appartenant à M. Raymond Vattier, comptable domicilié, 67, Cité de Grimouville (future rue André Descoqs), resté étendu dans le jardinet qui entoure sa baraque préfabriquée a trouvé amateur. Une plainte contre inconnu a été déposée.
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17 mars 1947 - Ouest-France
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FAITS LOCAUX
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Par méchanceté ou pour faire du feu ?
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En arrivant au magasin de couture de sa patronne : Mme Lebesnerais, cité de Grimouville (51, de la future rue Jean-François Millet), Mlle Jacqueline Havin, apprentie couturière, s'est aperçue de la disparition du panneau en bois de la devanture.

De son côté Mlle Marie-Thérèse Gault, couturière, cité Grimouville (42, de la future rue Jean-François Millet), s'est aperçue également de la disparition de la pancarte publicitaire de son magasin. Préjudice : 600 francs.
Des plaintes contre X ..., pour vol ont été portées.
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C'était sa pointure ! ...

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M. Roger Doineil, coiffeur, toujours Cité de Grimouville (30, de la future rue Lerat de Magnitot) , a dû déplorer la disparition d'une chemise qu'il avait laissée, étendue, dans le jardinet entourant sa baraque. Il n'a aucun soupçon ; cela ne l'a pas empêché de faire consigner ses doléances au Commissariat de Police.
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Imprudence

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Mme Micheline Pitel, commerçante, route de Carentan, avait laissé durant quelques instants, sa voiture automobile devant une des baraques de la cité Grimouville oubliant son sac à main sur le siège avant de la traction. A son retour, le sac avait disparu. Elle a été agréablement surprise d'apprendre, peu après, que son sac avait été retrouvé dans une haie ; toutefois, un porte-clés, un porte-carte contenant 4 cartes d'alimentation, une autre carte appartenant à sa bonne, 4 cartes de textiles, 3 cartes de sinistrés, son poudrier et son porte-monnaie contenant environ 200 frs. avaient disparu. Elle aussi est allée confier ses peines à M. le Commissaire.
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14 avril 1947 - Ouest-France
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Nos promenades du dimanche
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Lotissement de baraques de la Vaucelle.
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Encore deux "secteurs" à visiter, et nous en auront terminé avec notre ronde circonscrite à l'Ancienne ville fortifiée.
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Aujourd'hui, nous passerons rapidement si vous le voulez bien, par la route de l'Yser et le lotissement de la Vaucelle, via l'Ecole de Natation.
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C'est toujours un coin sinistré, car si quelques maisons bordent encore la vieille petite rue noire, dans sa proportion contigüe à la place des Alluvions, toute l'autre, environnant l'Usine du Vexin, reste marquée par l'atroce guerre.
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Aux maisons très sommairement retapées, succèdent des habitations et des bureaux, notamment ceux de l'usine à gaz, en baraques ; puis l'on retrouve encore et toujours les ruines, ces ruines sur lesquelles les herbes mauvaises ont poussé et que l'on a cru devoir utiliser pour y déposer des tuyauteries, des carcasses de voitures calcinés, voire des ordures ...
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Dans les champs toujours marécageux portant le nom de ce premier château, la Vaucelle, l'on avait décidé de construire un nouveau village de baraques. Les travaux, comme toujours, furent bien laborieux ; les wagonnets que l'on aperçoit encore là, rangés parmi les hangars et les magasins, les bétonnières et les dépôts de planches de l'entreprise, derrière les grosses locomotives qui les traînaient alors, amenèrent durant des mois, une grande partie des ruines du centre de la ville, afin d'obtenir le niveau nécessaire pour mettre enfin cette région à l'abri des inondations ; puis les éléments des baraques elles-mêmes, furent amenés sur ces lieux ; deux routes, l'une directe, l'autre circulaire, tracées ... et l'on en est enfin actuellement à terminer 24 baraques, 19 petites du même type que celles de la Cité de la Caserne Bellevue (distinguées par le matricule 534-10) et 5 grandes dont une semble construite comme s'il devait s'agir d'un restaurant, les 4 autres représentant de vastes et très confortables habitations. A noter que les éléments nécessaires au montage, sur le bord de la route, de 4 baraques de petit format, ont dû attendre patiemment, jusqu'à cette semaine, que l'on veuille bien s'occuper d'eux !

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Tout cela est loin d'être terminé ; le revêtement des routes reste à faire, puis l'aménagement des baraques, leur peinture, sans parler des travaux sanitaires et autres ...

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Mais avec le printemps nous sommes remplis d'espoir, les journées d'inactivité doivent être désormais infiniment rares et les travaux, dans l'ensemble, seront de plus en plus activement poussés. Pourquoi en serait-il différemment de la Cité de la Vaucelle, parfaitement exposée, sise à proximité de la Cité Commerciale des Alluvions, voisine immédiate de la route de Villedieu dans laquelle, heureusement, de nombreuses maisons ont été sauvées. Pour loger dans la "Cité en Bois", les amateurs ne manqueront pas, notamment parmi les "Chevaliers de la Gaule" que la proximité de la Vire enchantera, sans parler des basketteurs et des "Enfants de Neptune".

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Signé V. Normant.

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23 avril 1947 - Ouest-France

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Le Comité de Défense des Sinistrés Saint-Lois a tenu son assemblée générale

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Pour compléter notre information d'hier, voici l'intéressant compte-rendu moral de M. Quévy.

... le Comité, au cours de l'année écoulée, s'est occupé activement au sein de la Commission d'arrondissement de la question des matériaux, des allocations d'attente, du paiement des mises hors d'eau exécutées par les propriétaires et non encore remboursées, de la question si délicate des baraques, de leur loyer et assurance incendie.

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Nous avons demandé 1.363 baraques, 612 nous ont été seulement attribuées, il nous en manque donc 751. C'est la raison pour laquelle bon nombre de nos familles se retrouvent réduites à vivre dans des caves, des étables, des garages ou dans des pièces uniques, sans aucun confort. Devant cet état de choses, nous ne pouvons être que scandalisés quand nous voyons des baraques, qui nous sont attribuées, rester des mois entiers aux intempéries et s'ériger avec une lenteur désespérante..

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Afin de mieux pouvoir prendre votre défense et de nous occuper de tous vos intérêts, tout à l'heure, lors du renouvellement du tiers du bureau, nous vous proposerons les candidatures de MM. Baptiste et Brad et de Me Lechevallier, présidents de cités de baraques en remplacement de 3 membres, un démissionnaire et de 2 considérés comme démissionnaires...

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21 mai 1947 - Ouest-France

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La fête de Grimouville

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Nous croyons savoir qu'une grande fête de quartier sera organisée le dimanche 8 juin prochain dans la Cité de Grimouville, grâce à l'initiative de certains de ses habitants.

Un corso-fleuri et un grand concours de chanteurs amateurs seraient au programme. Nous en reparlerons en temps utile.

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4 juin 1947 - Ouest-France

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La fête de la Cité de Grimouville aura lieu dimanche prochain

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La grande fête champêtre de la cité de Grimouville sera organisée dimanche, sous la présidence de MM. Lavalley, maire, conseiller général et Portal, sous-préfet, avec le concours de la musique municipale de Saint-Lô et la clique de la Saint-Loise.

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Au programme : défilé costumé avec la Reine de Grimouville, ses demoiselles d'honneur et son page ; courses à pied, courses humoristiques, loterie, chamboul'tout, etc... ; grand concours de chanteurs amateurs (se faire inscrire chez M. Doineil, coiffeur, cité de Grimouville), chansons, crochet, concours ouvert à tous les amateurs, nombreux prix : buvette, pochettes surprises, vente de la chanson de Grimouville.

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Pendant les jeux, concert par la musique municipale.

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21 h. 30 retraite avec la clique de la Saint-Loise. Toute la nuit, bal musette.

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De bons moments en vue dans un cadre délicieux. Tous à Grimouville dimanche prochain 8 juin.

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5 juin 1947 - Ouest-France

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L'élection de la Reine de Grimouville

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Mlle Claude Brée élue Reine de Grimouville.

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Devant la presque totalité des habitants de la cité de Grimouville, a eu lieu l'élection de la Reine de Grimouville, des demoiselles d'honneur et de la "Muse Normande". Une dizaine de candidates se présentèrent. Le choix était extrêmement difficile.

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Sortirent vainqueurs de ce tournoi : Mlles Claude Brée, élue reine ; Yvette Lelévrier, 1ère demoiselle d'honneur, Christiane Lelévrier, 2è demoiselle d'honneur et Léone Le Bas, "Muse Normande".

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Et, c'est saluée d'applaudissements nourris, qu'entourée de ses demoiselles d'honneur et assistée de la "Muse Normande", la Reine élue et toute gracieuse se présenta à ses fidèles sujets.

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Vive la Reine ! ...

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6 juin 1947 - Ouest-France

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Fête de la Cité de Grimouville

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C'est dimanche 8 juin qu'aura lieu, à partir de 14 h 30, sous la présidence de M. le Sous-Préfet et de M. le Maire de Saint-Lô, la grande fête de la Cité de Grimouville, donnée avec le concours de la musique municipale et de la clique de la société de gymnastique : la Saint-Loise.

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Au programme, figurent notamment :

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Défilé costumé de la reine de Grimouville, ses demoiselles d'honneur et son page , courses à pied et courses humoristiques ; jeux divers : loteries, chamboul'tout, etc ... ; buvette, pochettes surprises, vente de la chanson de Grimouville ; grand concours-crochet de chanteurs amateurs (se faire inscrire chez M. Doinel, coiffeur).

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A 21 h 30, retraite avec le concours de la clique de la Saint-Loise. Toute la nuit : bal musette.

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Venez donc dimanche à Grimouville, ce qui permettra de passer des heures agréables dans un cadre délicieux.

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7 juin 1947 - Ouest-France

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La fête de Grimouville

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Elle aura lieu, sous la présidence de M. Lavalley, maire de Saint-Lô et Conseiller Général et de M. Portal, sous-préfet, avec le concours de la musique municipale de Saint-Lô et la clique de la Saint-Loise.

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Voici le programme :
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A 14 h 30, réception par le Comité de Grimouville, de son Altesse Royale "La Reine de Grimouville" et de ses demoiselles d'honneur.

Défilé costumé avec la musique municipale, le corps de ballet Grimouvillais, la compagnie des sapeurs-pompiers de Grimouville et sa cantinière, les lavandières, les métiers, la garnison de Grimouville, la muse normande, sa majesté la reine de Grimouville, ses demoiselles d'honneur, son page, sa cour, etc ...

Courses à pied, courses humoristiques, jeux divers (loterie, chamboul'tout, etc ...) ; pochettes surprises, buvette.

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A 17 h, radio crochet : concours de chanteurs amateurs. Nombreux prix (se faire inscrire chez M. Doineil, coiffeur, Cité Grimouville).

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Lancement de la chanson inédite "Vive Grimouville".

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Pendant les jeux, concert par la musique municipale.

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A 21 h 30, retraite avec la clique de la Saint-Loise, suivie d'un bal.

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11 juin 1947 - Ouest-France

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Sous le soleil et dans la joie a été bénie et inaugurée la Cité de Grimouville

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Une vue de la procession.

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(Collection Aubril-Cordon)

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La foule pendant le radio-crochet en plein air.

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Après une matinée réservée à la bénédiction de la charmante Cité de Grimouville, aux extrémités de laquelle deux reposoirs permirent au Saint Sacrement de s'arrêter quelques instants, une fête particulièrement animée, empreinte de la plus franche gaité, réunit les Saint-Lois.

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La cavalcade

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C'est qu'en effet, à 14 h 30, le Comité des Fêtes de Grimouville, auquel s'était joint M. Sainthuille, représentant M. le Maire de Saint-Lô, reçut Sa Majesté la Reine de Grimouville - et ses demoiselles d'honneur - afin de lui remettre les clés de son royaume.

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Un cortège fut aussitôt formé, et la foule applaudit, aussi bien dans les rues de la Cité, que dans les quartiers Béchevel et Bellevue : le Garde-Champêtre de Grimouvillle, la Musique Municipale et la Clique de la Saint-Loise, le corps de ballet Grimouvillais et la ballerine, les représentants des corps de métiers (dont un remarquable "Figaro" de 2 ans 1/2), les lavandières, les Pompiers de Grimouville, la Garnison Grimouvillaise et la Cantinière, les Groupes Normands et leur musicien accordéoniste, la "Muse Normande" vêtue d'un magnifique costume authentique et montée sur son âne, enfin le Char de la Reine, de ses demoiselles d'honneur, de son page et de sa cour.

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Les distractions

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Après quoi, l'on passa aux jeux : courses à pied humoristiques, jeux de ciseaux, etc ... Ou bien encore l'on se dirigea, qui vers le Fakir : Ki-Mem-Pa et son sujet Fatma, qui vers les loteries aux lots aussi nombreux qu'intéressants, qui vers le Chamboul'tout, les buvettes, les marchandes de galettes et de frites ..., enfin vers les chanteurs, et notamment "Yvette" qui lançait la Chanson de Grimouville.

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(Collection Jacques Brioult)

La Chanson "Vive Grimouville"

Extrait du mémoire de David DESRAME sur les constructions provisoires de Saint-Lô, collection du Musée du Bocage Normand (Ferme de Boisjugan)

Sur l'air de mont'lad'ssus, tu verras Montmartre

Paroles de Maître Lechevallier, "maire" de Grimouville (1947).

1er couplet

C'est la fête à Grimouville

Mettez vous en chemin

Vous trouverez la "ville"

Au chic ... Américain !

Les baraques fleuries

Des guirlandes partout

Des danses et des rires ...

On s'amuse comme des fous.

Le cadre est chatoyant

Les filles sont jolies

Oui, c'est bien le printemps

Qui règne et nous sourit.

Refrain

Grimouville, Grimouville, Grimouville,

On célèbre ta fête

Tes pommiers, ta verdure,

Ton soleil, ton climat, ton air pur !

Grimouville

Dans tes murs

On m'assure

Que personne n'a de soucis en tête

Dans nos p'tites maisons

Construites en carton

Vive Grimouville.

2è couplet

De toutes les Cités

Ce n'est pas contredit

La mieux ... achalandée

C'est Grimouville, dame Oui !

On a l'eau chaude ... l'été

La douche froide ... en hiver

Lavoir, gaz ... électricité,

Et tout ça ... pour pas cher ! ...

On cultive choux, oignons

Dans les appartements

On trouve des champignons,

Moisis sont les vêtements.

Refrain

3è couplet

On blague Grimouville

Mais bien innocemment

Car on s'y sent tranquille

Dans ce village charmant.

Sous les pommiers en fleurs

Les gazons ... verts tapis.

La joie et le bonheur

Ont repris nos esprits.

Les gens de Grimouville

Sont de petits malins

Et qui en fait de bile

Ne s'en font pas un brin.

Refrain

Avant d'entamer la suite du programme, Me Lechevallier (auquel était déjà revenu l'honneur de souhaiter la bienvenue à la Reine), et M. Sainthuille, prononcèrent chacun un petit discours le dernier notamment pour excuser M. le Maire de Saint-Lô.

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En l'absence de M. le Maire, dit-il d'ailleurs, permettez-moi de joindre mes hommages et mes compliments à l'adresse de Sa Majesté la Reine, de ses gracieuses demoiselles d'honneur et d'associer à ces compliments les différents groupements qui ont participé à votre fête.

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Permettez-moi aussi, M. le Président, de vous complimenter, ainsi que votre Comité, du magnifique résultat obtenu. Il ne m'étonne nullement, mieux, il confirme ce que nous n'ignorions déjà pas : la parfaite organisation de la Cité de Grimouville, qui pourrait servir d'exemple dans notre ville de Saint-Lô.

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Et en terminant, il exprima le voeu que cette année nous permette de réaliser l'installation rapide de nombreux baraquements, pour permettre de rappeler dans notre ville renaissante les fonctionnaires, les commerçants et les ouvriers, pour le plus grand bien de tous.

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Vive Saint-Lô et vive Grimouville, fut sa conclusion.

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Le radio-crochet

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Le "clou" de la Fête fut alors certainement le radio-crochet auquel plus de 35 concurrents participèrent devant un public des plus difficiles. Maître Lechevallier commenta le spectacle, gratuit et en plein air, avec des talents Saint-Graniesques indiscutables.

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Chez les demoiselles, Christiane Lelévrier enleva la palme devant sa soeur Yvette et sa cousine Léone Le Bas.

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André Urvoy s'offrit le 1er prix des hommes devant Hubert Lenourichel, Le Bas, Dauvin et Leseine ; enfin Jacques Dethan, Colette Legris et Denise Gohier terminèrent dans l'ordre, pour la catégorie enfants.

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Dernier acte

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Ce n'était pas encore fini. A 21 h 30, derrière les lampions et les torches, la Clique Saint-Loise et la Musique Municipale, une foule très nombreuse partit sur l'itinéraire précédemment suivi par le Cortège de la Reine.

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Et lorsque tomba la nuit, à l'ombre des grands arbres au sommet desquels avaient été posés d'indiscrets projecteurs, ce fut le Bal Musette.

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Avant que l'on se porte littéralement au rythme des valses, des tangos et des one step, Me Lechevallier se dirigea vers Sa Majesté pour l'inviter à prendre place entre ses bras, et ouvrir le bal.

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13 juin 1947 -Ouest-France

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Après la fête de Grimouville

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Voici le classement définitif de la catégorie Dames du Radio-Crochet :

1ère Yvette Lemercier ; 2è Yvette Lelévrier ; 3è Léone Le Bas.

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La Muse normande et le char de la Reine (photo J. Burey, Saint-Lô)

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Claude Brée, reine de Grimouville, Christiane et Yvette Lelévrier, demoiselles d'honneur, et les pages. (Collection Jacques Brioult).

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M. Sainthuille, représentant M. le Maire de Saint-Lô, reçoit Sa Majesté la Reine de Grimouville - et ses demoiselles d'honneur - afin de lui remettre les clés de son royaume. (Collection Jacques Brioult)

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Après le défilé. (On distingue les toits pratiquement plats, couverts en papier bitumé, à gauche, le char de la Reine, à droite, Jacques Brioult à l'accordéon, Marie-Claude Brioult avec le sac en bandoulière blanc, Mme Lucienne Lemoine, boulangère, avec la coiffe normande, à droite puis Jacqueline Brioult, 2è coiffe normande accompagnée de M. René Lemoine avec le chapeau haut de forme, boulanger, ... le corps des sapeurs pompiers de Grimouville avec les casques, la Garnison Grimouvillaise, pantalon blanc, guêtres blancs ... ). (Collection Jacques Brioult).

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19 juillet 1947 - Ouest-France

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La commission des baraques émet des voeux

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Voici les voeux émis par la Commission des baraques, dans sa dernière réunion :

1. La Commission demande qu'un certain nombre de maisons en dur de la route de Baudre, soient réservées, en priorité aux chefs de service des diverses administrations ou services publics. Elle exprime le désir, dans l'intérêt général et pour faciliter sa délicate tâche, que ces attributions soient faites d'extrême urgence, afin de libérer les baraques ou logements, pour satisfaire les 450 familles qui attendent impatiemment leur retour à Saint-Lô ; souhaite que le Conseil Municipal s'associe à cette demande et que Monsieur le Maire de Saint-Lô, mette tout en oeuvre pour lui donner satisfaction à très bref délai.
2. La Commission des baraques émue par le grand nombre de réclamations justifiées qui lui sont adressées, ayant appris que tous les matériaux prévus pour la construction des baraquements en parpaing étaient à pied d'oeuvre, que les crédits étaient alloués et que rien ne s'oppose plus à la réalisation, insiste pour que la mise en chantier de ces constructions soit faite immédiatement.

Outre l'intérêt primordial du relogement de nos sinistrés, cette mesure permettrait d'assurer le travail aux ouvriers menacés de chômage.

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7 août 1947 - Ouest-France

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La mairie fait savoir

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A la commission des baraques.

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La Commission des baraques, dans sa séance du 4 août ;

1. proteste énergiquement contre la lenteur désespérante dans laquelle sont conduits les travaux d'aménagement des baraques de la Vaucelle et de Saint-Georges ;
2. insiste à nouveau pour que les logements en dur de la route de Saint-Jean-des-Baisants et de la route de Baudre, qui auraient dû être mis à la disposition des sinistrés fin mars et fin avril 1947, soient enfin terminés et habités ;
3. demande instamment que l'Office du Logement prévu par arrêté ministériel du 24 mai 1946, soit organisé au plus tôt dans la ville de Saint-Lô, afin d'éviter certains abus qui donnent lieu à critiques justifiées ;
4. réclame à nouveau que les baraques en parpaing soient seules retenues pour les constructions provisoires parce que moins onéreuses et en tous points plus confortables que les baraques en bois ;
5. retenant les récentes promesses officielles, compte que ce travail sera entrepris dans le plus bref délai, afin de permettre aux nombreux sinistrés saint-lois d'être relogés avant la fin de l'hiver prochain.

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14 août 1947 - Ouest-France

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Aux habitants des lotissements Forêt Noire et Forêt Verte

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M. Pierchon résidant à la Forêt Verte, baraque n°8, est délégué pour recevoir les réclamations justifiées des occupants des baraques de la Forêt Verte et de la Forêt Noire au sujet des réparations et travaux d'entretien à effectuer dans ces cités.

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4 septembre 1947 - Ouest-France

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Au conseil municipal

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Logement des sinistrés.

Le subdivisionnaire de Saint-Lô estime que le montage des 19 baraques en cours de construction s'effectue normalement. Un effort va cependant être fait pour que les baraques soient habitables fin septembre.

Réinstallation des administrations et logements de leur personnel.

150 baraques-logement étaient à répartir fin juin pour assurer le logement des fonctionnaires de l'ensemble du département (fonctionnaires départementaux, et d'Etat, et fonctionnaires communaux émargeant sur les contingents communaux).

Après discussion du 24 juin, 52 baraques ont été accordées au M.R.U... Ne faisant état que des demandes impérieuses proposées par chaque chef de service, il est décidé que 27 baraques seront montées à Saint-Lô : une pour le contrôle des lois sociales, (M. Mélingue) ; une pour les Ponts et Chaussées (M. Pujol) ; 10 pour l'Office départemental des Anciens Combattants (MM. Quentin, Maignant, David ...).

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D'autres baraques en parpaings seront mises en chantier et M. le Préfet veillera à ce que leur achèvement soit assuré le plus rapidement possible.

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Six maisons de la route de Baudre sont attribuées à des sinistrés.

En ce qui concerne les maisons de la Route de Baudre, six d'entre elles seront attribuées à des sinistrés, après agrément de la commission du logement (M. Lebas, avocat ; Mme Renée Jacqueline, MM. Blancheton, Le Chevallier, Hamel, André Charon).

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7 novembre 1947 - Ouest-France

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Au conseil municipal : la constitution de la Commission des baraques et de l'Office municipal du logement ont été à l'origine d'une longue mise au point

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Me Lechevallier, intervenant au nom du Comité de Défense des Sinistrés, met les choses au point en ce qui concerne les maisons de la route de Baudre. Il ne faudrait pas faire dire ce que l'association n'a jamais dit et notamment qu'elle est opposée au retour des Administrations. La question est beaucoup plus simple. En vertu des textes officiels, il est dit que les maisons d'Etat et les maisons de transition doivent être par priorité attribuées aux propriétaires sinistrés qui en font la demande en acceptant d'acheter un immeuble contre un dommage de guerre.

Quinze demandes ont été reçues : six ont été retenues parce qu'émanant de propriétaires répondant à certaines conditions de priorité fixées par la loi. Or, contrairement aux textes susvisés, on a commencé par désigner des chefs de services administratifs alors que c'était aux seuls prioritaires, non pas de prendre ce qui restait, mais de choisir leur maison.

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La question des baraques -dit le maire- est très angoissante et nous allons être amenés à demander audience près du Ministre responsable.

La commission départementale du Conseil Général a, en effet commandé 600 baraques : moitié en bois, moitié en parpaings. 160 baraques en bois restent à livrer à l'heure actuelle ; et, comme elles n'arrivent pas à une cadence supérieure à une baraque par jour, près de 6 mois seront nécessaires pour que nous disposions de celle qui nous sont destinées.

Aussi, nous allons exiger une dizaine de wagons par jour, et par priorité, jusqu'à ce que nos baraques soient livrées. La question des baraques en parpaings ne permet pas d'engendrer un optimisme plus béat, car si nous ne recevons pas de ciment, toutes les entreprises du département seront arrêtées.

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8 novembre 1947 -Ouest-France

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Deux ans après ... on "chapote" les maisons américaines.

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Bientôt les toits plats auront disparu ! et la baraque américaine, élément plus ou moins discuté du Village en Carton ... répudiée tant de fois, sera devenue par excellence la plus confortable de nos demeures de transition.

Malgré l'importance des frais à engager, les travaux ont été décidés et entrepris ; faire la dépense il y a 2 ans eût été beaucoup plus intéressant, à quelque point de vue que l'on se place ; mais n'est-il pas sage de dire aujourd'hui, sans discuter, mieux vaut tard que jamais.

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Et notre objectif a saisi une dernière image : celle de la transformation de ces immeubles préfabriqués dont la silhouette représentait mieux qu'une étape : une époque ! Celle durant laquelle nous avons apprécié à leur juste valeur toutes les attributions pratiques qui devaient permettre à la Capitale des Ruines de reprendre un jour qui est venu, la place à laquelle elle avait droit dans la société civilisée !

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8, cité Grimouville, (de la future rue Luc Duchemin dénommée en 1953), la baraque de la famille Auvray avant son " chapotage ". (Collection Daniel Auvray).

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9 décembre 1947 - Ouest-France

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Faits locaux

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Probité - Le petit Jacques Péharpré, fils des estimés commerçants de la Cité Grimouville (26, de la future rue Lerat de Magnitot), a trouvé rue Dagobert un billet de 50 francs. Il s'est empressé de le rapporter au Commissariat de Police. Compliments.

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30 décembre 1947 - Ouest-France

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Quelle imprudence !

Mme Louis Poulain, institutrice publique, 48, Cité Grimouville (future rue Jean-François Millet), a l'habitude de mettre son portefeuille dans la poche de son manteau. Elle ne faillit malheureusement pas à la tradition lorsqu'elle reçut une enveloppe contenant 13.875 frs, malgré la circonstance exceptionnelle qui voulait qu'elle déménage ce jour-là sa classe, du bâtiment A, pour l'installer dans le bâtiment P. A 11 h. 30, elle reprit son manteau et gagna la boutique de son boucher ..., c'est là qu'elle s'aperçut de la disparation de la somme précitée. Par bonheur, un seul côté du portefeuille avait été exploré, et une autre somme de 4.500 frs lui restait comme consolation. Cela n'a tout de même pas été suffisant pour éviter la plainte au commissariat de police.

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