dimanche 31 janvier 2010

Les familles ayant vécu cité Grimouville

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Les noms de rues étant attribués en 1953, (voir 3, 18, 20 août, 5 et 9 septembre), voici la liste des familles qui ont vécu cité Grimouville.
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Cette liste est une compilation d'un tableau récapitulatif de la Ville de Saint-Lô établi en 1949 et des dossiers de la Préfecture qui gérait ces "abris provisoires" (libellé officiel), propriété de l'Etat. Des incohérences peuvent apparaître (fautes de frappe, doublons, attributions non suivies d'occupation, échanges, changements d'état civil ...).
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Le plus souvent, les dates des premières installations ne sont pas précisées, elles se situent vers juillet août 1946, avec une régularisation administrative importante vers février 1949.
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Les mouvements de locataires sont importants, situés entre le relogement "en dur" et :

- le rapatriement de familles à Saint-Lô,
- l'évacuation de logements insalubres, menaçant ruines, caves ...
- l'évacuation de logements sur-occupés (3 générations doivent cohabiter dans 2 pièces !)...
- l'évacuation de baraques dont l'implantation gêne les travaux de reconstruction du nouveau Saint-Lô (voiries, immeubles...).
(Source Archives départementales).

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N° 1
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M. Briard Marcel, attribution le 1er juillet 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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M. Lebaron Pierre, employé de préfecture, attribution le 9 juillet 1953, arrêté préfectoral du 1er octobre 1953.
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N° 2
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M. Quéguiner Albert, attribution le 1er août 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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M. Beauruel, coiffeur, place des Alluvions, arrêté préfectoral du 16 septembre 1956, décédé à cette adresse.
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M. Boucey, courrier du 8 août 1958,
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M. Jehanne, arrêté préfectoral du 10 septembre 1958.
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N° 3
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Mme Vve Catherine Madeleine, attribution le 15 juillet 1946,
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M. Piolain Georges, arrêté préfectoral du 13 mars 1952,
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M. Peschet, arrêté préfectoral du 24 septembre 1957
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N° 4
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M. Ergibo Charles, attribution le 7 juillet 1948, (ville de Saint-Lô), arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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M. Jamme Marcel, arrêté préfectoral du 20 juin 1961, échange au sein de la cité, vient du n° 5,
Ouest-France du 24 mars 1965.
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N° 5
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M. Bermant Robert, attribution le 1er août 1946,
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(Ouest-France, le 30 décembre 1950) .
M. Jamme Marcel, arrêté préfectoral du 7 décembre 1953 ; il reprend l'"abri provisoire" attribué précédemment à M. Bermant en rachetant le fond de commerce de cycles et station service situé à l'entrée de la cité, côté rue de Grimouville,
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Mme Vve Letemplier, arrêté préfectoral du 22 juin 1961,
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Mme Coupé, arrêté préfectoral du 16 décembre 1963.
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N° 6
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M. Françoise Henri, attribution le 9 juillet 1946,
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M. Fenillat Robert, arrêté préfectoral du 26 octobre 1951,
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Mme Vve Foix, arrêté préfectoral du 7 mars 1958, (elle à dû évacuer sa baraque, rue Guillaume Michel),
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N° 7 (rue Luc Duchemin)
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Société de Construction et d'Entretien des Routes, attribution août 1946,
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N° 8 (rue Luc Duchemin)
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M. Auvray Roland, attribution le 17 juillet 1946,
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Baraque de M. et Mme Auvray. La couverture est encore en carton bitumé, les toitures complémentaires (charpentes et couvertures de tôles seront réalisées fin 1947 et 1948) et les bardages encore après (d'où le surnom de "Maisons en carton"). (Collection Daniel Auvray)
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Baraque de M. et Mme Auvray (avec la vigne vierge) et Daniel en patinette. On aperçoit après la baraque de M. et Mme Legendre et, au fond l'atelier de M. Busson, carossier et charron, desservi par la rue Michel Brodon.
(Collection Daniel Auvray) .

Côté jardin, M. et Mme Auvray, Michèle et Daniel. Derrière à droite, la baraque n° 7 de M. et Mme Legendre, à gauche la baraque n° 6 de M. et Mme Françoise, M. et Mme Fenillat, Mme Foix. Les limites de parcelles sont matérialisées par des "grilles américaines" de récupération. Seules, elles servaient à désembourber les véhicules (de l'armée) ; liées ensembles, elles servaient à stabiliser les chemins et aussi à confectionner des pistes d'aérodromes de campagne en limitant la boue et les risques d'enlisement.
(Collection Daniel Auvray)
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En complément à une vue précédente, voici, à gauche, la baraque-atelier de M. Busson, carossier et charron, implantée à l'emplacement des habitations 23 bis et 23 ter de la rue Michel Brodon (en 2010). Ce bâtiment devient le Foyer des Jeunes de Grimouville ou salle des fêtes de Grimouville (voir Ouest-France du 8 janvier 1954), il s'effondrera sous le poids de la neige (voir Ouest-France du 11 mars 1955). Les personnes sont de gauche à droite : Daniel Auvray, Marie-France Molitor, Claire Molitor et Michèle Auvray. Au fond, la petite baraque est celle du gardien qui surveillait nuit et jour le chantier de construction des maisons "en dur" au nord de la rue Michel Brodon.
(Collection Daniel Auvray).
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N° 9 (rue Luc Duchemin)
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M. Berthias André, attribution le 1er août 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1946,
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M. Molitor, attribution le 20 juillet 1953, arrêté préfectoral du 1er octobre 1953, vient du Bouloir, voir le déplacement de la baraque de Mme Molitor (Ouest-France du 22 octobre 1951).
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N° 10 (rue Luc Duchemin)
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M. Guelle Albert, employé municipal, attribution le 15 septembre 1946,
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M. Jouan Roger, employé municipal, attribution le 7 mars 1955. Il échange son "abri provisoire" avec M. Monier Gabriel à qui avait été attribué le n°47 (rue Jean-François Millet) le 4 juin 1955,
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M. Monier Gabriel, arrêté préfectoral du 12 juillet 1955 par échange avec le n° 47 qui lui avait été attribué le 4 juin 1955,

Laurence et Sylvie Monier (collection de Mme Trelluyer).
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Mme Langlois, arrêté préfectoral du 28 septembre 1963.
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N° 11 (rue Luc Duchemin)
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M. Brée Roger, métreur, attribution le 12 août 1946, (Claude Brée, 1ère Reine de Grimouville en juin 1947),
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M. Françoise Henri, arrêté préfectoral du 26 octobre 1951,
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N° 12 (rue Luc Duchemin)
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M. Fétille Pierre, attribution le 1er juillet 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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Anne-Marie Fétille (Collection Jean Fétille). Sur la droite se suivent les baraques n° 17 des familles Lebas, Lecocq, Lenormand et Turgis ; n° 18 des familles Rouelle, Trelluyer qui deviendra, pendant peu de temps, le local des jeunes du district ; n° 20 de Maître Jacquot, avec une pancarte, et enfin n° 21 de la famille Coupeaux. 
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Mme Legagneur Blanche, arrêté préfectoral du 17 juillet 1961,
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Daniel et Claude Piton au pignon de la baraque n° 12 ; à gauche apparaît une partie de la baraque n° 1 (hiver 1956)
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Station service, cycles
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Annonce publiée dans Ouest-France du 26 avril 1952
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N° 13 (rue Luc Duchemin)

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M. Lemoine Lucien, boulanger, attribution juin 1946 (source ville de Saint-Lô), arrêté préfectoral du 11 mars 1949,
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M. Dudouit, arrêté préfectoral du 25 janvier 1955.
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N° 13 bis (rue Luc Duchemin)
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M. Lemoine Lucien, attribution juin 1946 (fournil),
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M. Masselin, arrêté préfectoral du 20 décembre 1954, rapporté le 14 janvier 1958.
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N° 14 (rue Luc Duchemin)
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M. Lebas Lucien, fourreur, attribution fin septembre 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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M. Charruet, peintre, arrêté préfectoral du 19 mai 1954,
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M. Garcia Alexandre, plâtrier, arrêté préfectoral du 14 avril 1955,
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M. Piton Louis, chauffeur à la préfecture, arrêté préfectoral du 17 mai 1961, vient du n°15 (à côté),
  • Daniel,
  • Claude.
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M. Piton Louis, Claude, Mme Piton et la SIMCA - Aronde
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N° 15 (rue Luc Duchemin)
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M. de Kortchinsky Boris, attribution le 15 juillet 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949 au nom de Mme Vve de Kortchinsky Reine après le décès de M. de Kortchinsky en décembre 1947 à l'âge de 30 ans,
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Ouest-France du 27 septembre 1951 - "Réclame" à l'occasion du concours-foire de Saint-Lô
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Ouest-France du 22 juillet 1953
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M. Julien Guy, employé de préfecture, arrêté préfectoral du 8 novembre 1954,
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M. Piton Louis, chauffeur à la préfecture, arrêté préfectoral du 7 décembre 1955,



  • Daniel,
  • Claude.
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Claude Piton, Mme Piton et Daniel.
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M. Mauger Fernand, arrêté préfectoral du 17 mai 1961,
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N° 16 (rue Luc Duchemin)
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M. Beaudot René, attribution le 15 juillet 1946.
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N° 17 (rue Luc Duchemin)
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M. Lebas Jules, attribution le 2 août 1946,
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M. Lecocq Maurice, arrêté préfectoral du 25 avril 1955,
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M. Lenormand Albert, brigadier-chef au corps urbain de St-Lô, arrêté préfectoral du 2 août 1958,
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M. Turgis, employé de préfecture, arrêté préfectoral du 7 juin 1960,
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N° 18 (rue Luc Duchemin)
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M. ? Agent de police,
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M. Rouelle, Procureur de la République,
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M. Trelluyer Bernard, attribution le 1er août 1948,
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Local du Conseil des Jeunes du District (installation signalée par Ouest-France du 27 mars 1968 et départ pour la route de Villedieu, ancienne baraque des vêtements Quévy, du dispensaire, du secours catholique, signalé par Ouest-France du 29 juillet 1968).
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N° 19 (rue Luc Duchemin)
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Me Jacquot Pierre, avoué, attribution le 2 septembre 1946.
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Mme Jacquot et Colette ; à droite apparaît (avec les volets) la baraque n°18 de M. et Mme Trelluyer.
(Collection de Mme Trelluyer).

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Dans le journal Ouest-France du 11 juillet 1950 le journaliste écrit : "on prétend que Mme Jacquot est maintenant ... Reine-Maire. Quoiqu'il en soit elle ne veut rien "avoué"". (Voir l'article complet dans l'année 1950).
A noter le mode d'immatriculation des véhicules de 1928 à 1950. Le premier nombre correspond à une incrémentation allant de 1 à 9999. Les 2 lettres sont affectées au département : KF pour le département de la Manche, CT pour le Calvados, MX pour l'Orne, GV pour l'Ille-et-Vilaine ... Le dernier nombre correspond au nombre d'incrémentations utilisées. 
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N° 20 (rue Luc Duchemin)
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M. Coupeaux Victor, ébéniste, attribution le 1er août 1946.
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Devant la baraque de M. Coupeaux, de gauche à droite : peut-être Gisèle Legendre (à confirmer) ; Claire Molitor (arrière-plan) ; peut-être Anne-Marie Fétille devant ; Jean-Pierre Molitor, (seul au centre), Michèle Auvray (la plus grande) ; Marie-France Molitor (la plus à droite en arrière plan ) ; Daniel Auvray (partiellement caché avec blouson à larges rayures) ; Chantal Busson (avec manteau et capuche) ; peut-être Brigitte Trelluyer (au premier plan). Si vous avez des observations ou d'autres identifications, merci d'un message à : momesdegrimouville@orange.fr
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N° 21 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Chesné Georges, tourneur, attribution le 1er août 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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M. Coupeaux Charles, rédacteur à l'hôpital, arrêté préfectoral du 1er mars 1954.
Ouest-France du 25 juin 1965.
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N° 22 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Leboeuf Edmond, attribution le 10 septembre 1946.
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N° 23 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Loisel Raymond, attribution juillet 1946.
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N° 24 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Allix Désiré, attribution le 28 août 1946,
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Mme Campion Marie, arrêté préfectoral du 18 décembre 1949,
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M. Gires André, instituteur, attribution le 4 janvier 1954, arrêté préfectoral du 27 juillet 1954,
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Mme Lecoz, directrice de l'école maternelle du Bouloir, arrêté préfectoral du 26 juillet 1955,
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M. Bailleul Désiré, employé de laiterie, attribution le 26 décembre 1955, arrêté préfectoral du 18 octobre 1956.
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N° 25 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Legoupil Armand, attribution juillet 1946,
  • Thérèse,
  • Gisèle,
  • Nicole,
  • Colette,
  • Liliane.
Arrière plan, Thérèse et Gisèle, 1er plan, Nicole et Colette
(Collection Liliane Groult/Legoupil).

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N° 26 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Péharpré Ernest, attribution le 1er juillet 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1959,
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M. Péharpré, épicier.
(Collection Jacques Péharpré)
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M. Adam Louis, employé de préfecture, attribution le 16 novembre 1956, arrêté préfectoral du 1er décembre 1956.
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N° 27 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Aubril Roland, attribution le 1er décembre 1948
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(Ouest-France, le 9 mars 1951)
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(Ouest-France, le 27 septembre 1951, "Réclame" à l'occasion du concours-foire de Saint-Lô)

N° 28 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Douesnard Eugène, attribution juillet 46 .
N° 29 (rue Lerat de Magnitot)
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Mme Vve Caillard Thérèse, attribution le 14 juillet 1946,
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M. Gidel Pierre, arrêté préfectoral du 12 juin 1957,
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N° 30 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Doineil Roger, attribution le 15 juillet 1946,
Ouest-France du 20 août 1965
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M. Vatel Pierre, arrêté préfectoral du 16 septembre 1958, vient de la Cité du Remblai (actuelle rue de Verdun).
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N° 31 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Lecuirot Albert, attribution le 1er juillet 1946,
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Mme Vve Furet, arrêté préfectoral du 13 août 1959, vient de la dernier logement de la Caserne Bellevue.
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N° 32 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Alexandre Pierre, attribution le 1er décembre 1948,
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M. Daigremont André, arrêté préfectoral du 27 avril 1957, vient du 14, cité des P.T.T., route de St-Jean,
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Mme Vve Legrand Eugènie, arrêté préfectoral du 15 juin 1962.
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N° 33 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Brioult Roger, attribution juillet 1946,
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Baraque de M. et Mme Brioult. (Collection Jacques Brioult).
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M. Desvages Julien, compagnie des sapeurs pompiers, arrêté préfectoral du 20 août 1957, vient de la Cité du Remblai.
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N° 34 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Pipkis Jules, commerçant, attribution août 1946,
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M. Duhamel Fernand, menuisier, vient d'une baraque, 128, rue Béchevel,
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N° 35 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Guy Ismaël, attribution juillet 1946.
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N° 36 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Hulmel Edmond, attribution le 22 juillet 1946
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N° 37 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Dethan Félix, attribution le 22 juillet 1946,
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N° 38 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Orange André, attribution le 1er août 1946, arrêté préfectoral du 25 février 1949,
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M. Ozouf, arrêté préfectoral du 21 octobre 1964.
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N° 39 (rue Lerat de Magnitot)
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M. Ozouf Adrien, attribution le 1er juillet 1946,
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Mme Vve Le Saint, arrêté préfectoral du 4 juillet 1958, vient de la Cité Avoyne
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N° 40 (rue Jean-François Millet)
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M. Moraze Pierre, métreur, attribution mars 1948 (ville de Saint-Lô), 8 mars 1949 (préfecture),
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Sous-location à Mlles Mabire Liliane et Thiébot Nicolle,
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Mme Vve Moraze, arrêté préfectoral du 2 novembre 1964
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N° 41 (rue Jean-François Millet)
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M. Nicolle Eugène, attribution le 22 juillet 1946
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N° 42 (rue Jean-François Millet)
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Mme Gault Marie-Thérèse, attribution le 6 septembre 1946, décédée à cette adresse,
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M. Lesénécal, arrêté préfectoral du 2 juin 1958, vient du 91, Cité du Remblai.
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N° 43 (rue Jean-François Millet)
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M. Patrix Roger, attribution août 1946,
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N° 44 (rue Jean-François Millet)
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M. Desmonts Maurice, cordonnier, attribution août 1946, arrêté préfectoral du 28 février 1949 rapporté le 7 décembre 1953, s'installe par la suite dans une baraque commerciale 13, rue Torteron.
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Melle Richard, fonctionnaire, arrêté préfectoral du 14 mai 1954,
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M. Elisabeth, vient du 86, Cité du Remblai.
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N° 44 bis (rue Jean-François Millet)
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Atelier, commerce, de M. Desmonts, cordonnier,
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M. Dufour Pierre qui partira au n° 68 (rue André Descoqs),
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Mme Basnier Germaine, fonctionnaire, arrêté préfectoral du 29 décembre 1954.
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N° 46 (rue Jean-François Millet)
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M. Lepuissant Robert, attribution fin août 1946,
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M. Faudemer Maurice, (dossier préfecture), cité également au n° 52 dans le relevé de la ville de Saint-Lô, attribution du 1er janvier 1948, (naissance déclarée au n° 52).
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M. Faudemer, intarissable speaker (des courses d'Hébécrevon - Ouest-France du 27 avril 1968) et " maire " de la Cité Grimouville dans les années 1952, 1953.
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M. Langlois Pierre, arrêté préfectoral du 23 mars 1964.
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N° 47 (rue Jean-François Millet)
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M. Le Nevé André, attribution le 14 juillet 1946,
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M. Caillard Olivier, arrêté préfectoral du 4 juin 1955, échange avec M. Monier au départ de M. Caillard,
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M. Monier Gabriel, attribution le 4 juin 1955,
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M. Jouan Roger, arrêté préfectoral du 11 juillet 1955, vient du n°10 (rue Luc Duchemin) qu'il échange avec M. Monier (attribution du n°10 le 12 juillet 1955).
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N° 48 (rue Jean-François Millet)
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M. Poulain Louis, attribution le 1er octobre 1946,
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Mme Briantais Odette, divorcée de M. Poulain, institutrice, attribution par arrêté préfectoral du 10 octobre 1959,
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Mme Le Goff, née Briantais, elle a quitté son "abri provisoire" le 21 janvier 1961,
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M. Mirabel Henri, arrêté préfectoral du 1er février 1961,
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Mme Bourlier-Leguélinel, arrêté préfectoral du 12 décembre 1964.
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N° 49 (rue Jean-François Millet)
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M. Guillerme Pierre, attribution le 2 août 1946,
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Vue "aérienne" de la rue Jean-François Millet depuis (vraisemblablement) un grenier de la ferme de Grimouville, (on aperçoit l'ombre projetée du pignon du bâtiment). Au 1er plan serait la baraque de M. Guillerme. La baraque n° 50 se situe à droite, hors de la photo. La baraque n°51 réapparaît à droite. Les baraques ont encore leurs toits plats couverts de carton bitumé. La photo est donc antérieure à la fin 1947/1948, époque de la réalisation des charpentes et couvertures en tôles.
(Collection Jacques Brioult)
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N° 50 (rue Jean-François Millet)
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M. Lechevallier Marcel, attribution le 8 août 1946,
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M. Jean Lucien, magasinier, attribution le 3 août 1951, il quitte cette adresse (courrier du 20 août 1963), pour le n° 69 de la même cité (rue André Descoqs), libéré par M. Lepage,
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Alain Jean, à vélo, rue Jean-François Millet (Collection Sylvie Mauger/Jean).
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Mme Jouan, arrêté préfectoral du 20 septembre 1963, vient de la Cité Gendrin.
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Voir le Ouest-France du 27 septembre 1967 qui relate le démontage de cette baraque.
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N° 51 (rue Jean-François Millet)
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M. Lebesnerais Edouard, attribution le 14 juillet 1946,
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M. Morin Auguste, commerçant en toile, décision du 8 décembre 1949, totalement sinistré, vient du 71, rue Torteron.
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N° 52 (rue Jean-François Millet)
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M. Faudemer Maurice, attribution le 1er janvier 1948 (ville de Saint-Lô), cité également au n° 46 dans le dossier préfecture,
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Mme Vve Couppé Jeanne, attribution le 1er janvier 1948 (ville de Saint-Lô), part au n° 5 de la même cité, en échange avec Mme Letemplier,
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Mme Letemplier, attribution le 16 décembre 1963, vient du n° 5 de la même cité en échange avec Mme Vve Couppé.
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N° 53 (rue Jean-François Millet)
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M. Daguts Paul, attribution en juillet 1946,
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N° 54 (rue Jean-François Millet)
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Mme Vve Durosier Victor, attribution le 22 juillet 1946,
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Mme Vve Marion, attribution au 1er janvier 1957 (arrêté préfectoral du 16 avril 1957), mère de Mme Durosier décédèe,
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M. Durosier Roland, arrêté préfectoral du 3 novembre 1960 après le décès de sa grand-mère, Mme Marion.
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N° 55 (rue Jean-François Millet)
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M. Camy Jean-Marie, attribution en août 1946,
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Mme Vve Danais Alexandrine, attribution le 11 juin 1948 (dossier préfecture). La liste établie par la ville de Saint-Lô attribuerait le n° 65 (rue André Descoqs) à Mme Danais à cette même date,
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M. Danais Roger, arrêté préfectoral du 10 octobre 1959,
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N° 56 (rue Jean-François Millet)
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M. Charton Fernand, attribution en septembre 1946
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N° 57 (rue Jean-François Millet)
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M. Gaunelle Auguste, attribution le 26 juillet 1946
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N° 58 (rue Jean-François Millet)
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M. Gires Auguste, attribution le 7 juillet 1946
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N° 59 (rue Jean-François Millet)
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M. Delarue Alphonse, attribution le 1er août 1946,
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N° 60 (rue Jean-François Millet)
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Boxing Club Saint-Lois, attribution juin 1948, arrêté préfectoral du 12 février 1951 pour M. David Edmond, professeur de boxe, puis M. Bougeon, professeur de boxe.
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N° 61 (rue André Descoqs)
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M. Clerfond Amédée, attribution le 20 juillet 1946,
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M. Duchemin Maurice, employé de préfecture, arrêté préfectoral du 9 novembre 1953,
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Mme Touchard, arrêté préfectoral du 7 avril 1959, vient du 74, cité Grimouville.
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N° 62 (rue André Descoqs)
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M. Juquet Maurice, attribution le 1er août 1946,
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N° 63 (rue André Descoqs)
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M. Busson Albert, attribution le 20 décembre 1947, (ville de Saint-Lô) ou le 25 février 1949, (dossier préfecture),
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M. Culleron René, arrêté préfectoral du 17 juillet 1962.
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N° 64 (rue André Descoqs)
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M. Leran Jean, attribution le 1er août 1946, arrêté préfectoral du 8 mars 1949,
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Mme Vve Bernard, arrêté préfectoral du 4 novembre 1964.
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N° 65 (rue André Descoqs)
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Mme Vve Danais, attribution le 11 juin 1948, (Ville de Saint-Lô), déjà citée au n° 55 à la même date, (rue Jean François Millet) dans le dossier préfecture. Pas d'autre locataire à ce numéro !
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N° 66 (rue André Descoqs)
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M. Respice Triffon André, attribution le 22 août 1948,
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M. Cardot Jean, chef de l'arrondissement Est du M.R.U., arrêté préfectoral du 10 mars 1950,
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M. Lefortier René, maçon, arrêté préfectoral du 15 octobre 1955, vient d'une baraque à démolir 35, chemin du Burel,
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Mme Lefortier Denise, suite à son divorce, arrêté préfectoral du 12 septembre 1961.
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N° 67 (rue André Descoqs)
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M. Vauttier Edouard, attribution le 20 juillet 1946,
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M. Vattier Raymond, comptable (source faits divers Ouest-France du 10 mars 1947)
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Haut de la rue André Descoqs, photo de Jacques Alamargot le 27 avril 1970.
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N° 68 (rue André Descoqs)
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Mme Vve Verger, attribution le 1er septembre 1946
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M. Charton, arrêté préfectoral du 19 avril 1950,
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M. Dufour Pierre, arrêté préfectoral du 25 septembre 1954, vient du 44 bis, cité Grimouville.
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N° 69 (rue André Descoqs)
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M. Lepage Eugène, attribution mars 1948, (ville de Saint-Lô), le 8 mars 1949, (préfecture),
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M. Jean, arrêté préfectoral du 20 septembre 1963.
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M. Lucien Jean, Alain et Sylvie (Collection Sylvie Mauger/Jean)
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N° 70 (rue André Descoqs)
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M. Lepuissant Raymond, attribution le 1er août 1946,
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M. Françoise Eugène, décision du 16 novembre 1949.
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N° 71 (rue André Descoqs)
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M. Poidevin Adrien, attribution le 4 août 1946,
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Mme Maugis Jeanne, arrêté préfectoral du 29 avril 1953, fille de Mme Vve Lepetit, ci-après, qu'elle héberge,
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Mme Vve Lepetit Léontine, arrêté préfectoral du 24 février 1956, après le décès de sa fille, Mme Maugis Jeanne ci-dessus
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N° 72 (rue André Descoqs)
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M. Decatheaugrue Pierre, attribution le 19 juillet 1946,
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N° 73 (rue André Descoqs)
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Mme Boulland Jeanne, attribution le 26 juillet 1946,
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M. Lepuissant Raymond,
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M. Paris, attribution à compter du 1er mai 1953, arrêté préfectoral du 29 avril 1953,
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M. Nena Henri, arrêté préfectoral du 27 octobre 1959, vient du 9, cité Bellevue.
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N° 74 (rue André Descoqs)
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M. Busson Jean-Louis, attribution le 15 juin 1948,
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M. Touchard Pierre, demande du 26 septembre 1949 pour quitter un immeuble "rescapé" des bombardements, insalubre et menaçant ruines, 19 rue de l'Yser ; le propriétaire ne répond plus des risques pour ses occupants. M. Busson dispose d'une baraque de 3 pièces ; il en met 2 à la disposition de M. et Mme Touchard et leur fils. Il existe toujours 500 demandes de relogement sur Saint-Lô le 4 décembre 1952 (courrier du Maire de Saint-Lô à M. Schmitt, député, ancien ministre). Le 21 mai 1953, M. Busson a libéré la baraque, attribution à M. Touchard Pierre par arrêté préfectoral du 3 juin 1953 rapporté par arrêté préfectoral du 7 avril 1959.
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N° 74, bis (rue André Descoqs)
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M. Busson Jean-Louis (Atelier), attribution février 1947, (ville de Saint-Lô), ou le 25 février 1949, (dossier préfecture), rapportée le 21 mars 1955, remise aux Domaines pour aliénation.
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N° 75 (rue André Descoqs)
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M. Amiot Jean, attribution le 1er mars 1947
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N° 76 (rue André Descoqs)
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M. Vannier Jean, peintre, attribution le 20 septembre 1948,
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"Réclame" Ouest-France du 9 octobre 1951
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M. Gonnaud, instituteur, arrêté préfectoral du 11 septembre 1953. .
N° 90
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M. Pillet Victor, attribution le 6 septembre 1946,
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M. Malgrain, peintre dans l'entreprise Pichelot, sinistré de Saint-Lô. Il a trouvé refuge avec sa famille dans une cave de Lison et il fait la route tous les jours à vélo pour se rendre à son travail. Attribution par arrêté préfectoral du 1er mars 1954.
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1953

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15 janvier 1953 - Ouest-France

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La Cité libre de Grimouville au premier plan de l'actualité
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Dimanche prochain, à 15 heures, aura lieu dans la salle des Fêtes de la Gendarmerie, toujours mise - avec complaisance - à la disposition de la Municipalité et de la jeunesse de la Cité Libre de Grimouville, la charmante fête de l'arbre de Noël.
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Comme les années précédentes, la distribution de jouets et de friandises sera accompagnée de projections cinématographiques et d'une tombola.
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Par ailleurs, nous croyons de notre devoir de signaler dès aujourd'hui que lundi, mardi et mercredi prochains, c'est-à-dire les 19, 20 et 21 janvier, la même Cité Libre de Grimouville présentera au Normandie, et en exclusivité, la fameuse bande des "Actualités Saint-Loises" dans laquelle les Préfectoraux de la Manche auront l'occasion et le plaisir de se reconnaître et de reconnaître leurs amis, notamment dans la projection du fameux bal travesti du 15 mars 1952 et de la journée du 25 mai dont une partie fut réalisée en technicolor ...
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Et pour que le succès de ces trois soirées soit "sans précédent", la Cité Libre fera projeter en seconde partie du programme le célèbre film "Salonique, nid d'espions" tourné avec Pierre Blanchard, Pierre Fresnay, Viviane Romance, Roger Karl, et autres Louis Jouvet ...
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Il sera prudent de louer ses places le lundi 19 et le mercredi 21, de 15 à 17 heures. Prix des places, 80 et 100 francs.
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21 janvier 1953 - Ouest-France
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Notre dimanche
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... passons sans plus tarder dans les murs de la gendarmerie, où se tenait celui des enfants de la Cité de Grimouville ...
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Malgré la grippe, les enfants étaient encore très nombreux à applaudir les films projetés sur un large écran ... films qui constituaient d'ailleurs l'intégralité du programme de cette matinée enfantine.
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Mme Jacquot, représentant le comité, profita de l'occasion pour faire le "bilan" moral et financier de l'année écoulée ... et annoncer qu'une promenade sera organisée au printemps, à destination du Havre, avec, au programme, la visite d'un paquebot. Les parents (moyennant une participation) pourront bien entendu accompagner leurs enfants ...
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Après l'adresse de remerciements à la gendarmerie, qui avait bien voulu mettre sa salle des Fêtes à la disposition de la Cité Libre de Grimouville, il fut procédé au tirage de trois lots restant dans la tombola :
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  • dans la catégorie des enfants de 1 à 4 ans, Marc Doineil reçut ainsi un beau chien en peluche,
  • dans la catégorie des fillettes de 4 à 8 ans, c'est Micheline Aubril qui gagna le baigneur,
  • enfin dans celle des garçons, le cyclorameur échut à Jacques Alexandre.
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Les enfants (jusqu'à 8 ans) reçurent ensuite un beau jouet ... et tous, sans distinction d'âge, dégustèrent avec plaisir : orange, brioche, chocolat ...
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On nous prie de faire connaître aux enfants absents qu'ils seront livrés "à domicile" ...
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9 février 1952 - Ouest-France
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Entre 200 et 250 mètres cubes de béton coulés en six jours ... et samedi soir, on avait fini la première moitié du pont route
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Les ouvriers coulent la poutre appelée à supporter le parapet. (Photo rédaction "Ouest-France"). (en premier plan les baraques de l'Avenue de Briovère remplacées par les hôtels de la gare, en arrière-plan, sur l'autre rive de la Vire, les baraques implantées place des Alluvions).
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14 février 1953 - Ouest-France
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Une réunion de locataires de baraquement
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On nous communique :
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Les locataires des cités Falourdel et Grimouville prient les habitants des autres cités saint-loises de bien vouloir former, chacune, un comité qui les représentera et défendra leurs intérêts (étude de l'augmentation du prix des loyers) et qui se mettra en rapport avec les représentants des deux cités sus-indiquées.
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Une réunion des locataires des baraquements américains aura lieu mardi 17 février, à 20 h 30, dans une salle de la mairie de Saint-Lô.
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17 février 1953 - Ouest-France
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Ce soir, réunion des locataires de baraques américaines
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Nous rappelons que les Comités des Cités de Falourdel et de Grimouville invitent les autres cités Saint-Loises à constituer au plus vite des comités, afin de se mettre en rapport avec les représentants des deux cités susnommées, pour défendre leurs intérêts et étudier tout d'abord l'augmentation du prix du loyer.
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Une première réunion, à laquelle sont conviés tous les locataires des "baraques américaines", aura lieu aujourd'hui mardi 17 février, à 20 h 30 dans une salle de la mairie.
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Tous les intéressés sont priés de bien vouloir y assister.
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23 février 1953 - Ouest-France
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De tout ! un peu
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Les coiffeurs saint-lois sont désolés ...
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La majeure partie de leurs clients laissent en effet pousser leur barbe !
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Renseignements pris a bonne source, il ne s'agit là que d'une circonstance spéciale, et le seul but de nos concitoyens est de gagner le rasoir électrique qui sera offert à la "plus belle barbe" le 21 mars prochain, au Bal ... des Barbus.
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Une telle initiative ne pouvait venir que de la charmante "Cité Libre" de Grimouville qui organisera ce soir là, son grand bal travesti annuel avec le concours de l'ensemble redemandé : O.K. Jazz.
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A noter que les dames ne seront pas oubliées (les demoiselles non plus) et qu'un superbe service à gâteaux récompensera le plus beau travesti féminin.
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Alors Messieurs ... à vos "barbes" !
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Et vous Mesdames, choisissez (ou confectionnez) bien vite votre travesti.
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2 mars 1953 - Ouest-France
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Toutes les cités (à trois près) ont élu un "Comité de Défense des loyers"
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Leurs représentants ont écrit aux parlementaires et au maire, en précisant (déjà) leur attitude aux prochains élections municipales
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Les locataires des baraques s'organisent ...
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Ils ont tenu plusieurs réunions préliminaires, et, à l'heure actuelle, toutes les cités sauf la Vaucelle, la Forêt-Noire et la Forêt-Verte (en cours) ont un "Comité de défense".
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UNE LETTRE AUX PARLEMENTAIRES
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Le premier travail des Comités formés pour la défense du prix des loyers des baraques américaines, représentant 190 locataires des Cités Falourdel, Grimouville, la Marne et Tessy a été d'écrire la lettre suivante aux parlementaires :
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"D'après des renseignements de source officielle, le loyer annuel de ces baraques (qui est actuellement de 3.500 frs) serait porté à 10.643 frs à partir du 1er janvier 1953, avec effet rétroactif à compter du 1er juillet 1952, et augmentation progressive de 20% par semestre, jusqu'en 1957, ce qui arriverait à porter, à cette date, le montant du loyer à 31.924 frs, ce qui est anormal et inadmissible pour de simples baraques.
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Les quatre Comités cités plus haut ont adopté, ensemble, les résolutions suivantes, approuvées à l'unanimité par les locataires :
1- Repoussent ...
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Deux parlementaires, ont accusé réception de cette lettre (nous fait connaître Mme Jacquot) ...
...
UNE AUTRE LETTRE AU MAIRE DE SAINT-LO
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En date du 27 février, une lettre a également été adressée à M. le Maire de Saint-Lô ...
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S'il apparaît que l'on se désintéresse de nous, tous les électeurs logés en baraques - après avoir prévenu les candidats des nouvelles listes qu'ils comptaient sur leur appui - sont décidés à voter les 3 et 10 mai suivant la position qui aura été prise par les postulants, et même de présenter une liste formée par leurs soins.
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Nous ajoutons que, depuis la formation de notre Comité, cinq nouveaux ont pris naissance : baraques finlandaises, Cité du Bouloir, Cité Gendrin, Cité St-Georges, Cité Bellevue.
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Les Cités de la Vaucelle, Cité Verte, Cité Noire, sont en voie d'organisation, ainsi que les villes de Coutances et de Valognes.
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De plus, dès ce jour, nous entrons en relation avec la "Fédération des Locataires de la Manche" (à Cherbourg) ...
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9 mars 1953 - Ouest-France
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L'inauguration de la Société Générale est une "étape" dans la renaissance de Saint-Lô
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Une vue de la Société Générale pavoisée (Photo rédaction "Ouest-France")
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10 mars 1953 - Ouest-France
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De tout ! un peu
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L'expression "quelle barbe !" n'a plus à Saint-Lô, le moindre caractère réprobatif ... mais au contraire un sens admiratif.
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On se plait à apprécier (déjà !) les barbes des concurrents du concours organisé par la "Cité Libre de Grimouville", à l'occasion de son prochain bal travesti.
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Messieurs, dépêchez-vous donc de laisser pousser votre barbe ... Cela vous permettra non seulement d'être dans l'ambiance, mais encore de prétendre au gros lot : un rasoir électrique, qui récompensera le possesseur de la plus belle barbe réelle.
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Les dames ne seront pas oubliées ... le plus beau travesti - au même bal - sera récompensé par un superbe service à gâteaux.
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11 mars 1953 - Ouest-France
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Les délégués des cités de baraques ont élu un comité directeur
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On nous communique :
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Les délégués des cités de baraques, réunis en assemblée générale, lundi 9 mars, ont élu un comité directeur qui est composé comme suit :
  • présidente : Mme Jacquot,
  • premier assesseur : M. Denis,
  • deuxième assesseur : M. Lair,
  • secrétaire : M. Carré,
  • secrétaire-adjoint : M. Pavy,
  • trésorier : M. Roger,
  • trésorier-adjoint : M. Boboeuf,
  • conseiller technique : M. Goy.
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Le Comité a décidé la création d'un "Syndicat de Défense des Locataires de Logements provisoires" qui sera chargé de prendre toutes mesures utiles pour s'opposer aux augmentations abusives dont ils sont menacés et de défendre les locataires en toutes circonstances.
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Le Comité avant toute autre décision, demande aux locataires ayant reçu leur feuille de paiement de prendre contact avec leur délégué.
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N.B. - Mme Jacquot nous a par la suite prié de remercier toutes les personnes qui lui ont témoigné leur confiance en la nommant présidente de ce Comité directeur, mais elle nous a confirmé son impossibilité d'assumer une aussi lourde charge qu'elle ne peut réellement accepter.
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13 mars 1953 - Ouest-France
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18 mars 1953 - Ouest-France
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Un bal dont on parlera ... celui des barbus
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Bal travesti et masqué que la Cité Libre de Grimouville organisera samedi prochain, à 22 heures dans la salle municipale des fêtes avec l'ensemble redemandé : O.K. Jazz.
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Travesti facultatif, bataille de confetti, serpentins, cotillons.
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19 mars 1953 - Ouest-France
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Samedi et dimanche - Les deux grands galas de la Cité de Grimouville
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Avez-vous retenu votre table (chez Mme Jacquot, tél 2-86) pour les deux belles manifestations dansantes qu'organisera samedi et dimanche la Cité Libre de Grimouville.
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Samedi soir avec l'ensemble O.K. Jazz : le bal des Barbus travesti et masqué (travesti facultatif).
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Et dimanche après-midi, à 15 h la "sauterie" avec l'orchestre Bongo Cuban Boy.
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Saint-Lô sous l'objectif
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Devant l'ancienne clinique qui sert d'Hôtel de Ville provisoire, l'entreprise "l'Avenir" vient de reprendre le travail. Pour mener "rondement" l'îlot E ...
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20 mars 1953 - Ouest-France
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Demain soir, le bal des "Barbus" ; dimanche, en matinée, sauterie
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C'est donc demain soir qu'aura lieu, dans la Salle Municipale des Fêtes de St-Lô (place du Champ-de-Mars), sous la présidence du "Ministre" des Sports et Loisirs, le grand bal des Barbus, travesti et masqué, organisé par le Comité des Fêtes de la Cité Libre de Grimouville.
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Cette soirée, qui sera animée par l'ensemble redemandé : O.K. Jazz, sera un véritable festival du rire et de la gaieté, avec une bataille de confetti, les serpentins, cotillons.
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Et l'on ne saurait oublier cette attraction du concours de la plus belle barbe.
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La "Cité Grimouville" en vend des quantités ... de fausses.
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Mais, si cette circonstance est un signe précurseur du succès populaire auquel il faut s'attendre, il est bien précisé que le concours, dont le premier prix est un rasoir électrique, sera uniquement réservé aux vraies barbes ...
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Certains Saint-Lois semblent avoir une belle chance.
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Mais l'on nous cite un groupe d'étudiants caennais qui (le printemps aidant) présenteront des barbes absolument patriarcales.
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Un service à gâteaux récompensera, par ailleurs, le plus beau travesti féminin.
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A noter que le travesti est facultatif.
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Location des dernières tables chez Mme Jacquot, Cité Grimouville, téléphone 2-86.
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Dimanche 22 mars, à 15 heures, dans la même salle municipale des fêtes, grande sauterie, toujours organisée par la Cité Libre de Grimouville, avec l'orchestre Bongo Cuban Boy.
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21 mars 1953 - Ouest-France
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Deux événements dans la salle municipale des fêtes :
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  • ce soir à 22 heures, le Comité des fêtes de la Cité Libre de Grimouville vous invite à son grand bal des Barbus, travesti et masqué donné avec le concours de l'ensemble O.K. Jazz (travesti facultatif),
  • demain dimanche en matinée, à 15 h, sauterie avec l'orchestre Bongo Cuban Boy.
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23 mars 1953 - Ouest-France
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Avant d'aborder en séance publique la question des immeubles à loyers réduits, le Conseil Municipal est allé les visiter en compagnie de leurs réalisateurs
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Les personnalités visitent la maison préfabriquée (Photo rédaction "Ouest-France")
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La façade "nord" du préfabriqué de la S.E.P.S. (Photo rédaction "Ouest-France")
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Vendredi après-midi, les réalisateurs des maisons à loyer "réduit" du Bouloir, et les représentants de la ville de Saint-Lô, ont visité ...
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24 mars 1953 - Ouest-France
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Réunion des locataires des baraques de Grimouville
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Le Syndicat des "Logements Provisoires" invite les locataires de baraques de la Cité Grimouville à assister à la réunion qui aura lieu vendredi 27 à 20 h 30, dans une des salles de la Mairie.
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La présence de tous est indispensable.
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25 mars1953 - Ouest-France
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Notre dimanche
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M. Pottier, roi des "Barbus" au bal de Grimouville ... n'a pas attendu longtemps pour utiliser le rasoir électrique qui fut son (gros) lot et reprendre le sympathique visage que nous lui connaissions (Photo rédaction "Ouest-France")
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Après une fin d'hiver presque tropicale, on pouvait craindre (car nous en avons vu d'autres) que ce premier dimanche du printemps 1953 ne soit marqué par le mauvais temps.
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Il n'en a rien été et cela a commencé par favoriser la nuit dansante de la Cité Grimouville, qui a remporté le succès populaire attendu.
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Le bal des barbus
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Beaucoup de monde, avons-nous dit ... mais comme à Saint-Lô on cultive plus le paradoxe que la barbe, il n'y eut pas beaucoup de barbus au bal des barbus, et guère plus de travestis à ce bal travesti.
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Il y a des traditions qui se perdent !
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Ce fut d'ailleurs une raison de plus pour applaudir M. Pottier, Roi des Barbus, auquel les organisateurs remirent son prix, un superbe rasoir électrique, dont notre jeune concitoyen et ami se servit dès dimanche matin pour faire disparaître jusqu'à la dernière trace de ce qui passe souvent pour un signe (prématuré) de la vieillesse.
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M. Doineil fut classé second du même concours de la plus barbe réelle, mais en sa qualité de "conseiller municipal" de la "Cité Libre de Grimouville", il abandonna (un litre d'apéritif et des shampooings) à son suivant : M. Matujesky. Henry Masson fut classé quatrième.
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Désireux de "primer" les "choses naturelles", le Comité attribua ensuite le premier prix de travestis à M. Marcel Tardif, costumé en clochard, et, qui avait poussé le scrupule jusqu'à venir avec une musette, un "kilo" de rouge et un camembert, qu'il ne se fit pas faute de déballer. Le second prix revint à un groupe de trois mousquetaires ; et l'on nota ensuite Mlle Brioult (Mexicaine) et Melle Aubril (fleur) ; la Romaine, la Musique, Clair de Lune ... recueillirent également des bravos mérités.
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Nos lecteurs - qui n'étaient pas au bal - peuvent se faire ainsi une petite idée de l'ambiance qui régnait dans la salle, parfaitement décorée par les soins du Comité organisateur.
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Le fond de la salle n'était pas moins admiré, avec les "armes" de la Cité champignon, le masque et la barbe sous le signe desquels était placé le bal, sans oublier le croissant de lune à la lumière duquel l'on apercevait un Pierrot et une Colombine venant au rendez-vous, tout cela mis en valeur par une décoration savante de M. Vigot.
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Sur tout cela planait la musique de l'ensemble "O.K. Jazz" qui, une fois de plus, remporta un succès considérable. Les danseurs ne leur donnèrent-ils pas 10.000 frs pour jouer encore (à 5 heures du matin) une demi-heure de valses. (Le loyer d'une baraque est de 12.000 frs par an ; voir ci-après, le 30 mars).
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La vie des sociétés
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Quittons nos amis de Grimouville en signalant toutefois qu'ils adresseront au Conseil une nouvelle demande d'agrandissement de la Salle municipale des Fêtes avant leur prochain bal du 21 novembre.
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26 mars 1953 Ouest-France
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Réunion des locataires de baraques de Grimouville
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Le Syndicat des "logements provisoires" invite les locataires de baraques de la Cité Grimouville à assister à la réunion qui aura lieu demain vendredi 27 mars, à 20 h 30, dans une des salles de la Mairie.
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30 mars 1953 - Ouest-France
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Le Conseil Municipal s'est intéressé au "loyer des baraques" ...
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La pétition des locataires de baraques
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Nous avons, lors de sa parution, donné communication à nos lecteurs de la pétition des locataires de baraques, qui ont, par la même occasion, écrit à M. les Parlementaires, pour exposer leur point de vue.
.M. le Maire reprend la pétition en signalant qu'elle lui fut remise le 28 février.
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M. Menant formule aussitôt le regret que l'accord réalisé lors des commissions des Finances et Travaux ne soit pas traduit par un voeu. Cela - dit-il - aurait évité une discussion ...
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Il rappelle donc que : s'il paraît logique de payer un loyer de 12.000 frs. pour une baraque "Américaine", il est lamentable d'en envisager un pour les baraques de la Vaucelle et de la Forêt Noire, véritable taudis, dit-il et qui devraient disparaître le plus rapidement possible...
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Il serait donc d'avis de demander au Syndicat de classer les baraques en deux catégories : d'une part les baraques bien agencées, et d'autre part les logements "très" provisoires.
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M. Gablin a lu attentivement le "contentieux". Ayant précisé que la loi ... passe la gestion des baraques au M.R.U., (à compter du 1er janvier 1953) mais que son service expédiera les affaires courantes jusqu'au 1er juillet prochain, il signale que le barême publié au Journal Officiel ne correspond absolument pas à ce qui est mentionné dans la pétition des locataires de baraques.
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Probablement - ajoute M. Gablin - la personne ayant calculé les prix des loyers n'a pas tenu compte des abattements de zone, abattements pour inconfort et vétusté, abattements pour manque de W.C. ou postes d'eau, abattements pour les titulaires de la carte de sinistré ou de l'allocation aux réfugiés ... sans parler des Economiquement Faibles pour lesquels aucune augmentation n'est envisagée
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Ainsi - dit M. Gablin - il est impossible d'arriver à un loyer annuel de 31.924 frs (chiffre de la pétition) ; les meilleures baraques montées à Saint-Lô auront en 1957, un loyer qui ne dépassera pas 18.640 frs par an (avec tout le confort) et 17.521. frs (avec un confort moyen).
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Ces chiffres, conclut-il, ont d'ailleurs été fixés par la commission interministérielle, qui comprenait un noyau important de représentants des sinistrés.
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Me Lechevallier considère que l'effet rétroactif de la loi est illégal ...
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M. le Maire rappelle que la Commission a d'ailleurs été unanime à protester contre le principe de cette rétroactivité ...
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Et M. Houivet, ayant demandé que l'on conserve aux baraques leur caractère de "logements provisoires", estime que l'on devrait laisser les sinistrés (mobiliers et immobiliers) "tranquilles" jusqu'à ce que leurs maisons soient reconstruites.
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Le Conseil décide alors de provoquer une réunion avec le syndicat des locataires de baraques.
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31 mars 1953 - Ouest-France
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Autant en emporte le temps
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Devant la nouvelle préfecture, des piquets indiquent l'emplacement des clôtures et la disposition future des Beaux-Regards (Photo rédaction "Ouest-France"). (Vue depuis la future rue des Près, de l'hôtel du Préfet, côté jardin, avant la construction du mur de clôture).
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2 avril 1953 - Ouest-France
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Répondant au désir exprimé par le Syndicat de Défense des Locataires de logements provisoires, le Conseil Municipal va recevoir ce soir les représentants des 1.250 électeurs vivant en baraques
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Une rue de la Cité Grimouville (Photo rédaction "Ouest-France")
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Une baraque "type" l'Américaine, considérée comme "habitable" et sur laquelle on s'est basé pour le loyer "fixe" de 12.000 frs par an (Photo rédaction "Ouest-France")
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A la date du 27 mars, M. Carré, secrétaire du Syndicat de défense des locataires de logements provisoires, à adressé à M. le Maire de Saint-Lô la lettre suivante :
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"Monsieur le Maire,
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" Le 26 février 1953 nous vous avons adressé ainsi qu'au Conseil municipal une première lettre en tant que mandataires des locataires de quatre cités groupant 190 baraques.
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" Aujourd'hui, c'est au nom d'un Syndicat légalement constitué, déclaré à la Préfecture, représentant 586 logements et 1.250 électeurs, que les réclamations en cours sont présentées.
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" Nous venons vous prier, Monsieur le Maire, de bien vouloir réunir le Conseil Municipal en séance extraordinaire dans la première semaine d'avril, séance où les membres du bureau du Comité directeur de notre Syndicat seront présents et inviteront le Conseil municipal à voter à l'unanimité une demande de modification de l'arrêté interministériel du 21 juin 1952 d'après lequel ont été établies les futures et abusives redevances d'occupation des baraques.
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" Nous vous demanderons de faire parvenir le procès-verbal de cette séance à tous les parlementaires du département, les priant d'intervenir par interpellation à l'Assemblée Nationale pour obtenir la révision de l'arrêté interministériel fixant ces redevances.
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" A la réunion du 26 mars, nous avons eu l'impression que les représentants de certains partis dans le Conseil municipal, se désintéressaient de nos réclamations. Nous réaffirmons notre résolution d'agir en conséquence au moment des élections et de donner notre appui à qui nous donnera le sien.
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" Veuillez agréer, ... ".
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Dans notre compte rendu du Conseil municipal, nous avons par ailleurs rapporté le sentiment de l'Assemblée qui, après avoir entendu les explications de M. Gablin relatives aux prix des loyers, avait été d'accord pour une réunion commune, à la mairie.
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Cette réunion du Conseil et du Syndicat de défense des locataires de logements provisoires aura lieu ce soir.
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Les positions actuelles sont les suivantes :
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  • d'une part M. Gablin a ramené les "craintes" des locataires à des chiffres nettement inférieurs à ceux qui avaient été envisagés,
  • d'autre part, les locataires de baraques voudraient un loyer "fixe" de 12.000 frs par an. Pas de rétroactivité et pas plus d'augmentations progressives de la redevance, ceci pour les baraques dites "habitables", comme de bien entendu.
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Nous tiendrons nos lecteurs au courant.
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7 avril 1953 - Ouest-France
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Le Conseil Municipal a donné son accord sur la motion des locataires de baraques
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Le Syndicat de défense des occupants de logements provisoires fait connaître à tous les adhérents la composition du bureau et du comité directeur du Syndicat nommé dans sa séance du 16 mars 1953, membres représentants des cités :
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  • président : M. Max Denis, cité Sainte-Croix,
  • premier vice-président : M. Lair, cité Falourdel,
  • deuxième vice-président : M. Beuzelin, cité Gendrin,
  • secrétaire : M. Rémy Carré, cité route de Tessy,
  • secrétaire-adjoint : M. R. Pavy, cité Verte,
  • trésorier : M. J Roger, cité Finlandaise,
  • trésorier-adjoint : M. Boboeuf, cité d'Agneaux,
  • conseiller technique : M. F Goy, cité Falourdel.
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Représentants de Cité :
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  • M. Baudot : cité Grimouville,
  • M. Dubosq : cité rue de la Marne,
  • M. Lemonnier : cité du Bouloir,
  • M. Besson : cité St-Georges,
  • M. Potier : cité Bellevue,
  • M. Anfray : cité Forêt-Noire,
  • M. Doublet : cité Ste-Croix,
  • M. Gravey : cité P.T.T.,
  • M. Dauvin : cité Vaucelle,
  • M. Guéguen : cité Usine à Gaz.
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La motion des locataires de baraques
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Les membres ont donc présenté au Conseil Municipal, la motion arrêtée lors de la réunion du 2 avril 1953 et ainsi libellée :
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Le Syndicat de défense des occupants de logements provisoires :
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  • vu l'arrêté du 21 juin 1952, déclare que les locataires se refusent catégoriquement à verser rétroactivement un rappel quelconque alors qu'ils n'ont jamais été prévenus dans les délais voulus de payer ce rappel,
  • demande en conséquence la suppression pure et simple de ce rappel ainsi que des pénalités prévues en cas de retard de paiement,
  • demande instamment que les redevances d'entretien et de réparation pouvant être dues par les attributaires de logements provisoires (baraques) soient versées aux services du M.R.U., et, s'ajoutant aux sommes récupérées par la vente des baraques et par l'intermédiaire des Domaines, viennent augmenter les crédits prévus pour l'entretien des logements provisoires,
  • prie les services des Domaines de communiquer les taux officiels sur lesquels ils basent leurs réclamations et de préciser le décompte exact des sommes portées sur les feuilles de paiement,
  • d'ores et déjà, offre de verser à titre de redevance la somme de 7.477 frs comme redevance maximum et application pour les autres types de baraques, majorations et abattements pouvant être appliqués,
  • demande enfin qu'une commission soit instituée aux fins de déterminer très exactement les abattements applicables pour vétusté, compte tenu de l'état des baraques.
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Le Conseil municipal de Saint-Lô après avoir entendu les représentants du Syndicat de défense des occupants de logements provisoires et lecture de la motion portant les voeux ci-dessus énumérés, donne son plein accord pour que la dite motion soit transmise aux parlementaires afin que l'arrêté du 29 juin 1952 soit reconsidéré dans son entier et dans le sens demandé par les occupants de baraques.
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10 avril 1953 - Ouest-France
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La Chronique des Spectacles de Jacques Andrys
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Le "Majestic" qui ouvrira jeudi prochain 16 avril, avec "Violettes Impériales".
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15 mai 1953 - Ouest-France
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Une lettre ouverte du Groupement de défense des locataires de logements provisoires aux parlementaires de la Manche
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Nous avons reçu de M. Max Denis, président du Groupement de Défense des Locataires de baraques, la lettre suivante qu'il adresse aux députés, aux sénateurs et au Conseil Général de la Manche :
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" A la suite d'une première lettre envoyée par M. Goy, secrétaire du Comité de la Cité Falourdel de Saint-Lô, aux parlementaires du département, concernant la révision de l'arrêté interministériel du 21 juin 1952 fixant les nouvelles modalités de règlement des redevances d'occupation des logements provisoires, le groupement de défense des locataires de logements provisoires de St-Lô, groupant actuellement quinze cités représentant six cents foyers, en accord avec le Conseil Municipal et la Fédération Nationale des locataires du département de la Manche vous adresse une nouvelle requête en vous priant de vouloir bien (en langage administratif, bien vouloir est une demande ; vouloir bien est un ordre !) intervenir en notre nom auprès des pouvoirs compétents pour que satisfaction nous soit donnée sur tous les points qui suivent :
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" 1 - Modification de l'arrêté interministériel du 21 juin 1952 avec suppression de l'effet rétroactif et de l'augmentation semestrielle de 20% pendant cinq ans,
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" 2 - Fixation d'une redevance définitive pour chaque type de baraque, ne pouvant dans la majorité des cas, s'assimiler aux logements H.L.M. Notre groupement, différemment de la Fédération Nationale des Locataires, propose l'application d'un coefficient de 2,14 sur l'indemnité antérieurement perçue pour chaque type de baraquement,
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" 3 - Reconnaissance par les Services du M.R.U., nouveau gérant des baraquements, de toutes réparations indispensables pour mise en état d'habitabilité et exécution des réparations dès que notre Commission d'enquête en aura signalé l'urgence,
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" 4 - Fixation à l'avenir par les Services des Domaines d'un tarif explicite et uniforme par type de baraque, calculs d'abattement et vétusté compris. Accord entre les services qui fixent les redevances et ceux qui perçoivent ces dites redevances.
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" Nous vous serions très obligés de nous faire connaître, dès que possible, votre position à l'égard de notre groupement et ce que vous pensez faire et obtenir pour appuyer notre action.
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" Avec nos remerciements anticipés, etc ..."
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22 mai 1953 - Ouest-France
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Des excursions à ne pas manquer
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AUX SABLES D'OR PAR LE CAP FREHEL
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La Cité Libre de Grimouville nous prie d'annoncer que pour le 14 juin, elle organise une promenade aux Sables d'Or, par Saint-Jacut, Saint-Cast, etc ... Prix du voyage : 1.000 francs. Les inscriptions sont prises dès maintenant chez les commerçants de la Cité : MM. Doineil, Lemoine, Péharpré.
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29 mai 1953 - Ouest-France
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A la Cité libre de Grimouville
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Le dimanche 7 juin, la Cité libre de Grimouville organise sa grande fête annuelle avec le concours du Club du Chien de Défense, Police et Pistage de la Manche.
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Fête champêtre
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Le soir à 22 h grand bal avec orchestre.
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Tous à Grimouville le 7 juin, la cité ou l'on vit dans les fleurs, la joie et la bonne humeur.
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Samedi 6 juin à 20 h 30, concours de dominos et de belote. Se faire inscrire chez les commerçants de la Cité.
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N'oubliez pas de retenir vos places pour l'excursion aux Sables d'Or, le 14 juin. Prix du voyage 1.000 francs. Comme l'année dernière, vous en reviendrez enchantés.
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1er juin 1953 - Ouest-France
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Syndicats et sociétés
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Cité Libre de Grimouville
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La Cité Libre de Grimouville organisera, le dimanche 14 juin, une promenade aux Sables-d'Or, par Saint-Jacut, Saint-Cast, etc ... Prix du voyage, 1.000 frs.
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Prière de se faire inscrire, au plus vite, chez les commerçants de la cité : MM. Doineil, Lemoine, Péharpré.
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4 juin 1953 - Ouest-France
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Pour la fête de Grimouville
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A l'occasion de la fête de Grimouville, qui aura lieu dimanche prochain 7 juin, nous apprenons que le Club du Chien de Défense, Police et Pistage de la Manche fera une grande démonstration dans le parc du château de Grimouville, très aimablement mis à la disposition du Comité par M. Hardy.
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Outre le programme complet de police et de pistage, le Club du Chien de Défense donnera son sensationnel numéro : "Le Crime de Grimouville", avec la recherche d'un criminel par le chien Koka.
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Les amateurs pourront danser le soir, aux accents d'un orchestre musette réputé.
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5 juin 1953 - Ouest-France
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Le programme de la fête de Grimouville
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Comme cela était prévu, la Fête de Grimouville aura lieu dimanche prochain, 7 juin.
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Elle commencera (pratiquement) à 16 heures, c'est-à-dire à l'issue des cérémonies des 6 et 7 juin et également de l'inauguration du Monument.
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Au programme : Fête foraine avec le "Circuit des Neiges", de nombreux stands, tirs, loteries, chamboul'tout, etc., etc., Grande démonstration (au château) du Club du Chien de Défense.
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Le soir, à partir de 21 h 30, Grand bal avec orchestre.
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Nous rappelons à tous les amateurs de Belote et de Dominos qu'un championnat sera disputé à Grimouville sous la tente.
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Les éliminatoires de ces compétitions qui ont déjà réuni une cinquantaine de concurrents débuteront samedi soir, à partir de 20 h 30.
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Les finales auront lieu, toujours sous la tente, dimanche matin.
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Les engagements seront acceptés jusqu'à samedi soir 20 h 30, c'est-à-dire l'heure à laquelle débuteront les championnats.
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6 juin 1953 - Ouest-France
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Notre dimanche
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Cité libre de Grimouville - Le matin, finales des championnats de belote et de dominos dont les éliminatoires se seront disputées samedi soir.
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A partir de 16 h., Grande Fête foraine, et démonstration, dans le parc du château de Grimouville, du Club du chien de défense, police et pistage de la Manche.
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13 juin 1953 - Ouest-France
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Avis divers
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EXCURSION DE LA CITE DE GRIMOUVILLE - Le comité de la Cité de Grimouville informe les personnes inscrites pour la promenade du 14 juin qu'elles devront toutes se munir de deux repas pour leur permettre de s'arrêter pour déjeuner dans l'un des endroits merveilleux qui seront traversés. Départ à 6 heures précises.
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A titre indicatif voici l'itinéraire de ce voyage : Saint-Lô, Villedieu, Avranches, Pontorson, Dol, Dinan (arrêt d'une heure), Plancoët, Hénanbihen, Pléneuf, Le Val-André, Erquy, Les Sables d'Or, Cap Fréhel, Fort Lalatte, St Cast, Matignon, N.-D.-du-Guildo, St Jacut, Ploubalay, Trévagou, Pleslin, Port-St-Hubert, Châteauneuf, Dol, Pontorson, Avranches, St-Lô.
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18 juin 1953 - Ouest-France
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Remerciements
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La société d'Education Populaire "La Cité Libre de Grimouville" remercie très chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué à la réussite totale de sa fête annuelle, en particulier : la Société du Club du Chien de Défense, son sympathique président et ses dévoués membres, M. et Mme Hardy, les présidents du Boxing, la commune qui a prêté ses drapeaux, les musiciens, M. Leclaire pour sa sonorisation.
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Constatant avec un réel plaisir que le résultat de cette fête était supérieur à ce qui était prévu, le Comité de la Société a décidé d'offrir aux enfants les moins privilégiés de St-Lô, une journée à la mer. Ce voyage est prévu pour le 5 juillet et groupera d'après les pronostics de 70 à 80 enfants.
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L'excursion de la Cité de Grimouville
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La Cité est toujours en fête. Dimanche dernier, deux cars prenaient la route avec 92 personnes pour une promenade magnifique ; St-Lô au Val-André puis route de la côte : Erquy, Sables-d'Or, Cap Fréhel (visite du phare), St-Cast, St-Jacut, Dinard, Dinan, Dol et Saint-Lô. Les enfants de Grimouville ouvraient de grands yeux pour garder dans leur mémoire les beautés que la nature nous offre.
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La joie, les jeux sur le sable, les rires et les chansons augmentaient leur bonheur ainsi que celui des grands qui les accompagnaient.
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En se quittant à 1 h 30 le 15 au matin, tous se sont dit : à bientôt. En effet, une chose de finie on organise autre chose. Une nouvelle promenade est prévue pour le 5 juillet pour Jullouville. Encore une bonne journée en perspective pour ceux qui y assisteront.
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Joie et bonne humeur, telle est la devise de Grimouville.
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22 juin 1953 - Ouest-France
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Groupement de défense des occupants de logements provisoires
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L'ancien taux des redevances est maintenu.
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Vient d'être obtenu : l'arrêté du 21 juin 1952, portant augmentation des redevances avec effet rétroactif est suspendu pour les constructions provisoires ne remplissant pas les conditions d'habitabilité jugées satisfaisantes par le représentant départemental du M.R.U. (Arrêté du 20 mai 1953).
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Les sommes perçues en trop seront imputées sur les redevances futures ou remboursées aux intéressés en cas de départ.
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La principale réclamation du groupement est donc satisfaite. Avant de vouloir augmenter les redevances, il faudra que le M.R.U. se décide à rendre les baraques habitables et à considérer les occupants de ces baraques comme dignes d'un minimum de confort.
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Le Groupement de défense des occupants de logements provisoires décide de continuer son action pour obtenir les réparations indispensables.
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Dès que le rendez-vous sollicité à ce sujet près du délégué départemental du M.R.U. aura pu être obtenu, une première liste de réparations urgentes sera présentée au Services compréhensifs.
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L'arrêté du 20 mai 1953, relatif à la décision interministérielle, modifiant les redevances sera affiché sur les panneaux de chaque Cité.
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Au Conseil Municipal
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Bail de la Mairie provisoire
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Le bail consenti à la Ville par la Commission Administrative de l'Hospice pour l'immeuble où est installée la mairie provisoire est passé de 50.000 francs à 150.000 francs.
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24 juin 1953 - Ouest-France
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Au Conseil Municipal
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Entretien des baraques - Le conseil vote une somme de 405.949 frs. pour permettre l'exécution de travaux de soubassements en maçonnerie pour le montage des baraques et l'élévation de conduits de fumées.
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25 juin 1953 - Ouest-France
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Au Conseil Municipal
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Baraques place du Champ-de-Mars - Dès qu'une baraque de la place du Champ-de-Mars sera libérée, les services administratifs procéderont à son enlèvement.
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4 juillet 1953 - Ouest-France
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Saint-Lô sous l'objectif
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L'état actuel de la reconstruction de la rue Torteron (photo rédaction "Ouest-France")
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10 juillet 1953 - Ouest-France
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Autant en emporte la Vire ...
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Une vue du pont-route (Photo rédaction "Ouest-France")
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Ce pont-route s'est mis à reprendre souffle, si l'on ose ainsi dire. Le gros-oeuvre qui enjambe les voies a été rondement mené à bien sous les auspices de la S.N.C.F. qui en avait la charge.
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Depuis lors, le ... Pont Dort.
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D'aucuns parmi nos compatriotes voudraient que j'écrive : le Pont d'Or, car il leur apparaît que l'ouvrage sera somptuaire.
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21 juillet 1953 - Ouest-France
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Quand les "Jeunes" de Grimouville vont à la plage ...
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Grâce au dévoué Comité de la "Cité Libre de Grimouville" les petiots de ce quartier saint-lois sont allés passer une charmante journée à Jullouville.
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Deux cars avaient emporté la jeune troupe qui non seulement "fit trempette" dans la Manche mais déjeuna et dina sous l'abri tiède des pins et se livra à des jeux pittoresques.
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Tout le petit monde retrouva, vers 22 heures, les logis de la cité, les yeux pleins d'une fatigue délicieuse ...
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Voyage à Hauteville-sur-Mer organisé en 1953, (sans précision exacte de la date)
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M. Brioult Roger, Christiane Orange, Jean Delarue,
Marie-Claude Brioult, Anne-Marie Fétille, Gisèle et Thérèse Legoupil, Jean-Pierre Doineil (Collection de Colette Legoupil, identification de Liliane Groult/Legoupil).
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1er août 1953 - Ouest-France
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3 août 1953 - Ouest-France
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Au Conseil Municipal
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NOUVEAU BAPTEME
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La Commission a étudié ce plan et s'est préoccupée de rechercher les noms des rues ou quartiers, les vieux noms saint-lois, dont certains étaient tombés en désuétude. Elle a tenu, dit le rapporteur, à maintenir les anciennes dénominations, mais pas reculé, à l'occasion, devant des noms nouveaux.
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Les débats - si l'on peut ainsi dire - furent réduits, car dans l'ensemble, les propositions recueillent l'approbation des présents.
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C'est d'ailleurs l'occasion pour plusieurs, de se documenter auprès de la science - toute fraîche elle-même - de M. Lechevallier qui avoue avoir puisé largement dans les mémoires de la Société d'Archéologie et dans les études d'André Descoqs : ce qui vaudra, du reste, à cet historien saint-lois, d'avoir sa rue, tout à l'heure !
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Et nous passons en revue sur le plan les quartiers successifs : l'Enclos, le Torteron, le Neufbourg, le Mesnil-Croc (le Pré), le Buot, etc.
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Notre journal reviendra sur le détail de ces dénominations, pour la plupart déjà familières au Saint-Lois.
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Certaines apparaissent dues aux évènements récents : Rond-Point du 6 Juin - Rue des 20è et 35è Divisions (américaines) - Rue Major Howie, etc ...
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Ainsi que le "Boulevard des Combattants", au lieu du "Boulevard de la Résistance", envisagé (cette distinction soulèvera des protestations) - Rue Mgr de Chivrey, derrière Notre-Dame - Rue Maréchal Leclerc.
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Et puis les rues : Jean-Luc Duchemin (lieutenant général de Saint-Lô au XVI è siècle), Lerat de Magnitot (premier préfet de la Manche), Montalivet (autre préfet), Abbé Frémy, Toustain de Billy (historien), Daniel Saint (miniaturiste), Mgr Jean Boucard (évêque d'Avranches, constructeur de la Vaucelle (1884)), Jean Dubois, du Pont-Letton, Hugues de Morville (qui organisa les tissages à Saint-Lô), de la Licorne.
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On crée un Quemin aux Moines dans le Pré de Bas, une rue Léon Dériès (à la mémoire de l'écrivain), une place Barbey d'Aurevilly, une rue Michel Brodon (architecte des flèches de Notre-Dame), le long de la Caserne, la rue sera celle de la Fontaine au Prévôt (en souvenir d'une vieille source, et pour évoquer la ... prévôté (des gendarmes) voisine ! la rue aux Fèves et une venelle aux Gorets !
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Mais nous en reparlerons pour fixer les emplacements envisagés, tout en notant que le plan de remembrement serait encore sujet à de nouvelles révisions !
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18 août 1953 - Ouest-France
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On chante dans mon quartier ...
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Où les avis les plus divers s'expriment au sujet des nouvelles appellations de rues.
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Satisfaire tout le monde n'est point chose facile ... Même lorsqu'il s'agit de donner à une rue un simple nom que les événements se chargeront d'ailleurs de modifier dans un avenir plus ou moins éloigné.
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Notre travail d'informateur ... va donc être de porter à la connaissance de chacun (par quartier) le nom de sa rue.
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En attendant cette publication très prochaine, nous allons "ouvrir le débat" en donnant droit à quelques demandes qui nous sont parvenues et qui se rapportent à des avis autorisés, sur certaines dénominations.
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La première porte la signature de Mme Flattet et elle rapporte la surprise de la Société Académique de Saint-Lô et du Cotentin en trouvant, dans le nouveau Saint-Lô, une rue portant le nom d'un préfet, qui voulait installer "ailleurs" les "pénates" préfectorales.
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Précisons sans attendre qu'il s'agit d'un ancien préfet, d'un très ancien préfet, M. Le Rat de Magnytôt.
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Mais, n'anticipons point, donnons plutôt la parole à notre aimable correspondante et érudite concitoyenne :
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" Il a été rapporté dans la presse, ces temps derniers, que, lors de sa dernière session, le conseil municipal de Saint-Lô s'était préocupé des noms à donner aux nouvelles rues de la ville. Or, dans cette nomenclature de noms de personnages ayant illustré, la société académique de Saint-Lô et surprise celui de Le Rat de Magnytôt, premier préfet de la Manche (22 mars 1800 - 12 avril 1801). Non pas que le préfet Magnytôt ne se soit montré un administrateur vigilant, faisant preuve d'une fermeté allant parfois à l'excès, mais parce que la susdite société supposait jusqu'à présent que le fait d'apposer une plaque bleue nominative sur une rue était un geste de reconnaissance, un remerciement, posthume le plus souvent, à l'adresse du porteur du nom.
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" Or, d'après les mémoires de la société d'archéologie de la Manche (41è et 42è volumes) il paraît que le préfet Magnytôt n'avait pas acquis de droits à la reconnaissance de Saint-Lô. Ses préférences allaient à Coutances, et, si cela n'avait tenu qu'à lui-même, la ville épiscopale serait devenue le chef-lieu. N'écrivait-il pas au Ministre de l'Intérieur (2 juillet 1800) : "Jamais la ville de Saint-Lô, ni par sa position, ni sa par sa population, ni par son commerce, n'aurait pu ni dû devenir le chef-lieu de ce département".
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" Quand il fut question d'élever la Colonne départementale qui, selon l'arrêté ministériel du 20 mars 1800, devait être érigée dans chaque chef-lieu de département, le préfet répondit à cet arrêté par un autre signé de lui le 26 juin 1800 : " La colonne qui, aux termes de l'arrêté des consuls, doit être élevée dans chaque département, sera érigée à Coutances dans l'emplacement dit précédemment Terrasse de l'Abbaye". La première pierre de cette colonne sera posée au lieu indiqué par le préfet lui-même, le 25 messidor prochain (14 juillet 1800).
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" Heureusement, le maire et les adjoints de St-Lô veillaient. Energiquement, ils revendiquèrent pour leur ville, l'honneur de posséder la stèle historique qui devait porter les noms de deux généraux morts au service de la République, Dagobert et Houël (deux noms à retenir) et fixèrent son emplacement sur le Champ-de-Mars ...
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" En fin de compte, le préfet s'inclinant décida que "la première pierre serait posée provisoirement à Saint-Lô, chef-lieu actuel de la Manche".
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" L'emplacement fut arasé en 1807. Après un an de séjour dans la Manche, le préfet Le Rat de Magnytôt recevait son changement pour une colonie d'Amérique ... Il fut remplacé par Montalivet".
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Signé L.F. (Mme Flattet)
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20 août 1953 - Ouest-France
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On chante dans mon quartier
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Une vue de la rue de Magnytôt
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22 août 1953 - Ouest-France
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Une nouvelle "conférence de presse" de M. le Maire ... qui compte 800 demandes de logement en instance et souhaite que les demandeurs se rendent propriétaires d'une "Maison Courant"
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La question du logement
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Gouverner, c'est prévoir ... a-t-on toujours affirmé avec -semble-t-il - juste raison ...
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M. le Maire a donc profité de l'occasion pour faire le "tour" de la question du logement, et il a conclu qu'elle ne semble pas facile à résoudre ! ...
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Car à la cadence où se célèbrent les mariages ..., et au rythme des naissances ... il est probable que dans vingt ans, l'on sera toujours à la recherche de ces fameux logements.
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Le recensement des baraques se poursuit.
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Mais actuellement - nous a affirmé M. le Maire - les services municipaux sont en possession de 305 demandes non satisfaites !...
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A ces personnes non relogées, il faut ajouter les demandes des administrations (non compris la Préfecture) qui désirent loger du personnel (environ 400 demandes) et les nécessités de reloger les "para-fonctionnaires" tels les agents de la Mutualité agricole qui représentent 95 familles.
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Certes, la municipalité a le ferme espoir que la terminaison des nombreux ilots actuellement en construction va permettre un sérieux dépannage : mais M. le Maire nous a particulièrement demandé d'attirer l'attention de ses concitoyens, présents et à venir, sur l'intérêt qu'il peut y avoir pour eux, à posséder "leur" maison, ce qui paraît une solution idéale, vu les conditions qui sont actuellement faites.
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27 août 1953 - Ouest-France
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Saint-Lô sous l'objectif ... on démonte ... la Remonte !
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Le grand bâtiment central de la Remonte n'est plus ... (Photo rédaction "Ouest-France")
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La salle Marcel Cerdan va subir le même sort. Elle sera réinstallée dans la partie gauche du bâtiment qui reste d'ailleurs couvert. (Photo rédaction "Ouest-France")
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A la fin du mois de juillet dernier, l'Entreprise Desclaux entamait la démolition du "grand" bâtiment de la remonte, qui occupait toute la partie centrale de l'ancien dépôt, entre les classes primaires et la salle Marcel Cerdan.
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C'est aujourd'hui chose terminée, et la "pelle mécanique" enlève les dernières pierres de cet immense bâtiment.
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A quelques mètres de là, la salle Marcel Cerdan subit le même sort ... Certes, on n'en est encore qu'à la découvrir, mais demain, elle aura vécu !..
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Que les sportifs, cependant se rassurent, la moitié (environ) du bâtiment étant conservé, la salle sera réinstallée là d'ici quelques semaines, et ainsi, en attendant la salle des sports, les amateurs du "Noble Art" pourront encore y venir en foule cet hiver.
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Enfin, réjouissons-nous de l'avancement rapide de ces travaux, puisque l'adjudication du groupe scolaire de la Remonte (futur et digne "pendant" des Paliers) a eu lieu à l'Association Syndicale, et que les opérations administratives sont en cours.
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31 août 1953 - Ouest-France
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Avant de redevenir sous-préfet "à la résidence de Coutances", M. Jacques Fresne a fait ses adieux à Saint-Lô. "J'ai conscience d'avoir vécu ici les heures les plus attachantes de ma vie administrative".
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C'est la fin de l'époque ou la préfecture de la Manche était à Coutances et la Sous-Préfecture de Coutances en résidence à Saint-Lô dans les locaux de la Caserne Bellevue. Les "avis officiels de la Préfecture" passent de la page Coutances à la page Saint-Lô.
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Avis officiels de la Préfecture
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Transfert des services de la préfecture de Coutances à Saint-Lô
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La réinstallation, à Saint-Lô, de la Préfecture de la Manche, s'effectuera à compter d'aujourd'hui lundi, jusqu'au samedi 5 septembre inclus.
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Pendant toute cette période, les bureaux seront fermés au public, tant à Saint-Lô qu'à Coutances, à l'exception du service automobile et du service des passeports où le public sera admis, à Saint-Lô, à compter du jeudi 3 septembre ...
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5 septembre 1953 - Ouest-France
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On chante dans mon quartier
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Les noms des premiers préfets de la Manche dont les "vertus" seront célébrées par la Cité Libre de Grimouville.
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Après la rue de la Marne montons sur Grimouville, la pittoresque et populaire "Cité Libre" ...
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Rue Michel Brodon (Architecte des flèches de Notre-Dame), 2è partie entre la rue des 80è et 136è et la rue de la Fontaine Venise. (Le pont franchissant la rue des 80è et 136è territorial n'existe pas à cette époque).
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Rue Luc Duchemin, entre la rue Michel Brodon et la rue de Grimouville, Seigneur de la Haulle, conseiller du roi, lieutenant général civil et criminel, de Saint-Lô (1611-1684).
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Rue Lerat-de-Magnytot, entre la rue Michel Brodon et la rue de Grimouville. Premier Préfet de Saint-Lô installé le 1er germinal, an VIII (M. Bousquet).
Curieusement, le Préfet "Lerat-de-Magnytot" s'appelait "Taupin-de-Magnytot".
Source "Tout sur le département de la Manche" publié par Manche-Tourisme sous le patronage du Conseil Général.
page 325 : " Liste des Préfets de la Manche
"- An VIII - an IX - Louis Maurice Taupin de Magnytot (appelé Le Rat de Magnitot, jusqu'en 1987 par erreur d'identification) ; né à Paris en 1757, mort en 1823 ; Commissaire du Roi aux Iles du Vent de l'Amérique (1791) ; Chef de bureau des Colonies (1795) ; nommé préfet de la Manche le 11 ventose an VIII, installé le 1er germinal an VIII ; Préfet Colonial de Trinidad (1802) ; puis de Saint-Domingue (mars-novembre 1803) (Renseignements de M. Fr. de Lannoy)".
Même ouvrage, page 239 : "La formation du département de la Manche", on apprend que Coutances fut la 1ère ville préfecture.
"... les députés tranchèrent en faveur de Coutances, le chef-lieu y fut fixé à titre provisoire (décret du 27 janvier 1790), puis à titre définitif (décret du 11 septembre 1790)".
page suivante, " la loi du 19 vendémiaire an IV (11 octobre 1795) transfère la chef-lieu du département de Coutances à Saint-Lô".
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Rue Jean-François Millet, entre la rue Michel Brodon et la rue de Grimouville. Peintre , l'un des plus célèbres du monde (1815-1875), peignait surtout des scènes de la vie rustique (les glaneuses, l'Angélus etc ...).
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Rue André Descoqs, entre la rue Michel Brodon et la rue de Grimouville, (1879-1947), a fait de nombreuses études sur Saint-Lô et sa région, principalement son étude sur la topographie du vieux Saint-Lô.
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Rue Montalivet, entre la rue Luc Duchemin et la rue de la Fontaine-Venise. Deuxième préfet de la Manche. Révolution, an IX, an XII.
Précisions apportées par l'ouvrage déjà cité : "Tout sur le département de la Manche"
"- An IX - an XII - Jean Pierre Bachasson de Montalivet (1766-1823), nommé le 29 germinal an IX, installé le 20 thermidor, Ministre de l'Intérieur (1809 - 1er avril 1814), Pair de France ..."
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Rue de Grimouville, entre la rue des 80è et 136è et le boulevard du Midi.
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La foire Saint-Gilles
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La foire Saint-Gilles, favorisée par le temps, a remporté un très joli succès, ... Les bovins étaient sur la place du Champ-de-Mars, ... les chevaux étaient sur la place Sainte-Croix. Vue de la place Sainte-Croix (Photo rédaction "Ouest-France"). En arrière plan, des baraques de la Place Sainte-Croix et l'immeuble actuel, 5, place Sainte-Croix.
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7 septembre 1953 - Ouest-France
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Réinstallée à Saint-Lô, la Préfecture de la Manche ouvre aujourd'hui ses portes au public. La réception officielle de M. le Préfet est prévue pour jeudi prochain (18 heures), place de la Gare.
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9 septembre 1953 - Ouest-France
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On chante dans mon quartier
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Le Bouloir et ses hommes célèbres
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Rue de la Fontaine Venise : entre la rue de la Marne et le Boulevard du Midi - La rue de la Fontaine Venise (1405) conduisait de la rue du Haut-Torteron à la Fontaine de ce nom. La Fontaine Venise était ainsi nommée dès le XVè siècle (A. Descoqs).
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22 septembre 1953 - Ouest-France
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La transformation du Collège en Lycée (désormais Lycée Leverrier) devant le Conseil Municipal
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Le collège de Saint-Lô figure parmi les établissements dont la transformation en lycée est envisagée. En attendant que les pourparlers engagés à ce sujet avec M. le Ministre des Finances aient abouti, il a décidé que la ville de Saint-Lô serait, en contrepartie d'une subvention qu'elle engage a verser à Cherbourg déchargée du fonctionnement du collège (?), lequel serait rattaché administrativement au lycée de Cherbourg dont il constituerait une annexe.
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26 septembre 1953 - Ouest-France
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Les grandes journées Saint-Loises - L'histoire d'une préfecture
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L'ancien hôtel Lemonnier
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Les ruines de la Préfecture
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La nouvelle Préfecture
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La création des préfets, représentants du Pouvoir central dans les départements, remonte au Consulat (1800) et leur nom - de préfet - fut donné sur la proposition du Consul Lebrun, natif de St-Sauveur-Lendelin.
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Le premier préfet de la Manche fut M. Le Rat de Magnytôt.
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Le premier bâtiment préfectoral fut constitué par l'Hôtel Lemonnier, acheté le 2 fructidor de l'an VI, par 23 habitants de St-Lô en vue de sa nouvelle destination.
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par Victor Normand
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28 septembre 1953 - Ouest-France
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Après l'inauguration de la Préfecture, Saint-Lô n'est plus la capitale des ruines mais à repris officiellement son titre de chef-lieu du département.
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2 octobre 1953 - Ouest-France
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Une communication du Groupement des occupants de logements provisoires

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On nous communique avec prière d'insérer :
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Le Groupement des Occupants de Logements Provisoires rappelle à ses adhérents qu'ils doivent continuer à régler l'ancienne redevance.
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L'arrêté du 20 mai 1953 prescrit que les augmentations réclamées par le Service des Domaines ne sont applicables que si les conditions d'habitabilité des baraques sont reconnues suffisantes par le M.R.U.
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En vue de l'application de cet arrêté le groupement des O.L.P. a passé au M.R.U. les questions ci-après, à la date du 20-7-53.
1° - Date envisagée par le M.R.U. pour la nomination d'un délégué chargé de déterminer l'habitabilité des baraques, en application de l'arrêté du 20 mai 53.
2° - Le M.R.U. peut-il inviter immédiatement les Services des Domaines à encaisser uniquement l'ancienne redevance d'occupation en application de ce même arrêté.
3° - Est-il possible, selon le désir de notre Groupement, d'adjoindre au délégué du M.R.U. chargé de déterminer l'état d'habitabilité des baraques un de nos représentants qui en collaboration avec le M.R.U. se mettrait d'accord sur ces conditions d'habitabilité, les réparations à envisager et le contrôle de ces réparations.
4° - Est-il possible de supprimer les gardiens de baraques qui se sont révélés inutiles jusqu'ici et qui ont coûté en 1953 pour le département, la somme de 1.278.032 francs.
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Le M.R.U. n'a pas daigné jusqu'ici répondre à ces différentes questions. En conséquence les occupants de baraques attendront d'être fixés sur leur situation avant de consentir à certaines augmentations plus ou moins légales et plus ou moins justifiées.
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5 octobre 1953 - Ouest-France
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Pour la réception de la première tranche de travaux du Lycée, un vin d'honneur a été offert aux entrepreneurs et ouvriers
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Une vue (prise de la rue de la Marne) de l'aile sud du collège qui vient d'être terminée. La chapelle de l'ancien collège subsiste en arrière-plan, sur la droite.
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17 octobre 1953 - Ouest-France
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Le calendrier des fêtes et spectacles de l'année 1953 - 1954
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Et voici le calendrier des séances théâtrales et de cinéma, concerts, bals, sauteries, arbres de Noël ... toutes manifestations devant avoir lieu dans la Salle Municipale des Fêtes au cours de l'année 1953 - 1954.
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Cette importante réunion s'est tenue sous la présidence de Me Lechevallier, adjoint aux fêtes ; y assistaient également : ... MM. Busson et Trelluyer, Cité Grimouville ...
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BALS
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21 novembre : Cité Grimouville, Sauterie le 22,
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6 mars : Cité Grimouville, Sauterie le 7,
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21 octobre 1953 - Ouest-France
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Vendredi soir, réunion des commerçants appelés à participer au "Bal de Grimouville"
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Le Comité de la Cité de Grimouville nous prie d'insérer, à l'adresse des couturiers, tailleurs, coiffeurs, modistes, bijoutiers et bottiers, intéressés par la présentation de mode qui aura lieu le lundi 21 novembre, à l'occasion du Bal de Grimouville, que la réunion préparatoire est fixée à après-demain vendredi 23 octobre, dans une des salles de la mairie.
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22 octobre 1953 - Ouest-France

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Groupement des Occupants de Logements provisoires
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Plus de 500 personnes assistaient, vendredi dernier à la grande réunion d'information organisée par le Groupement de Saint-Lô, avec le concours de la Confédération nationale des locataires, à la salle des fêtes de Saint-Lô.
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M. Goy, du Comité directeur de Saint-Lô, exposa les buts du Groupement, ainsi que les résultats obtenus jusqu'ici : ... les augmentations massives prévues ... sont suspendues tant que les conditions d'habitabilité des baraques ne seront pas reconnues suffisantes par le M.R.L., qui devra, en conséquence, effectuer les réparations nécessaires.
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Le président du Comité de Saint-Lô fait un pressent appel à l'union de tous. Près de la moitié des occupants de baraques n'ont pas, jusqu'ici, soutenu l'effort du Comité, et en particulier ceux de deux importantes cités.
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Il fit ensuite approuver à l'unanimité l'ordre du jour suivant :
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"Les occupants des logements provisoires des quinze cités de Saint-Lô, réunis le 16 octobre 1953 :
  • adressent leurs remerciements aux parlementaires de la Manche dont les interventions ... ;
  • sont unanimes pour déclarer que tant que les salaires et traitements n'ont pas été revalorisés, ils sont dans l'impossibilité de supporter les augmentations prévues ;
  • approuvent l'action du Comité et décident d'organiser, en fin d'année une assemblée générale ..."
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7 novembre 1953 - Ouest-France
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Remous autour de l'hôpital ...
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50 millions du ministre de la Santé pour aider la réalisation du "Plan de détresse",
50 millions d'emprunt à voter lundi par le Conseil Municipal ... mais M. le Consul des U.S.A. doit fournir un rapport sur nos besoins financiers.
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La visite aux baraquements de l'Hôpital Irlandais (Photo rédaction "Ouest-France")
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12 novembre 1953 - Ouest-France
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En signe de protestation ... les Ecoles ont fermé lundi
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Lundi 9 novembre : le groupe scolaire de la Remonte est fermé ! (Photo rédaction "Ouest-France")

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13 novembre 1953 - Ouest-France
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Conseil Municipal - Premières questions de reconstruction
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Un emprunt de 50 millions pour l'Hôpital Mémorial
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L'électrification de la Cité du Houx
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Les travaux de remontage du baraquement acheté par la Ville dit O.N.C.O.R. de Saint-Eny sont presque achevés.
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L'ensemble permet le relogement de dix familles.
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L'Electricité de France a établi, à ma demande, un devis pour la pose des canalisations d'énergie électrique.
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Le montant de la dépense est évalué à 312.905 francs.
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Les Commissions "Finances et Travaux" ont donné un avis favorable à l'engagement de cette dépense.
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Le Conseil adopte ces conclusions.
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17 novembre 1953 - Ouest-France
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Demain, à 16 heurs 30, le Pont-Route sera inauguré ... et la circulation y sera immédiatement établie . (circulation alternée sur une voie, les remblais côté Agneaux n'étant pas terminés pour ne pas ensevelir les immeubles anciens au nord de cette voie)
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Le pont-route qui sera inauguré demain (Photo rédaction "Ouest-France")
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Encart publicitaire
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Samedi 21 novembre à 22 heures
OU IREZ-VOUS ?
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A la "NUIT DE L'ELEGANCE"
avec son orchestre ... peut-être égalé ... jamais dépassé
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O.K. JAZZ
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Celui qui sait charmer, amuser et plaire même aux plus difficiles
Sa réputation n'est plus à faire. Tout le monde l'aime, le demande, l'attend.
Tous, toutes, toute la ville, au bal de Grimouville
Entrée : 300 frs
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Dimanche 22 novembre de 15 h à 20 h,
SAUTERIE
avec "Bongo-Cuban-Boy"
Entrée : 150 frs
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19 novembre 1953 - Ouest-France
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Le Conseil Municipal a étudié les besoins en logements de St-Lô
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POPULATION
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Le simple examen des chiffres donnés par les recensements suffit à faire apparaître que la population n'a cessé de croître depuis 1852 jusqu'à la guerre de 1939-45.
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(Le premier nombre donne l'année, le deuxième le nombre de logements ? Il s'agit plus vraisemblablement des populations.)
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  • 1852 : 9.632 ;
  • 1878 : 9.706 ;
  • 1896 : 11.121 ;
  • 1911 : 11.855 ;
  • 1926 : 10.718 ;
  • 1936 : 11.814 (la suite de l'article estime aux environs de 2.800 les cotes mobilières mises en recouvrement en 1939 ; des conditions d'occupation "normales" auraient nécessité environ 3.150 logements) ;
  • 1946 : 6.010.
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Les chutes de 1926 et 1946 correspondent aux années de guerre. Le recensement de 1946 en particulier, a été établi après la destruction de la ville, les Saint-Lois étant dispersés dans les localités environnantes et les services administratifs repliés à Coutances.
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S'il est permis de dire qu'un certain nombre de Saint-Lois ont émigré du fait de la destruction de la Ville, et ne regagneront jamais leur cité, on peut tout autant affirmer que les tâches de la reconstruction ont amené une population nouvelle, dont une bonne partie restera fixée à Saint-Lô.
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L'équilibre de la population se rétablit chaque jour, au fur et à mesure de l'avancement de la reconstruction et de la rentrée des administrations à Saint-Lô.
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Saint-Lô reprendra après sa reconstruction toutes ses activités administratives et commerciales d'autrefois ; un élément important est à considérer : le transfert de Coutances à Saint-Lô des services de la Mutualité Agricole qui occupent 95 employés, ce qui représente un apport de plusieurs dizaines de foyers. Il est raisonnable de penser que cette ville retrouvera une population au moins égale à celle d'avant-guerre..
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LA SITUATION D'ENSEMBLE
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La situation d'ensemble apparait en conséquence actuellement sous le jour suivant : la population saint-loise disposera, la reconstruction terminée, de 2.579 logements et se trouvera en déficit de 221 logements , si on compare ces résultats au nombre de logements existant en 1944.
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Mais si on tient compte des conditions de peuplement normal, le déficit sera en réalité de 571 logements.
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Cette étude ne tient pas compte du renouvellement du capital immobilier ; or, une enquête récente vient de dénombrer 89 logements insalubres. Il n'est donc pas exagéré de dire qu'il manquera à Saint-Lô 600 logements au moins.
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Il est très intéressant de rapprocher des conclusions de ce rapport, les résultats du recensement des besoins en logement organisé au mois de juillet dernier par les services municipaux.
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Les voici ici par catégorie :
  • demandes de logement, présentées par des sinistrés, résidant hors commune : 37 foyers ;
  • par des sinistrés logés en baraques dans de mauvaises conditions : 65 foyers ;
  • par des sinistrés logés à Saint-Lô dans des immeubles insuffisants, dangereux, insalubres : 102 foyers ;
  • par des non sinistrés, logés dans de mauvaises conditions : 41 foyers ;
  • par des chefs de famille désirant habiter à Saint-Lô, lieu de leur travail : 33 foyers ;
  • par des célibataires en instance de mariage : 23 foyers ;
  • par les chefs de services des diverses administrations : 305 foyers.
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20 novembre 1953 - Ouest-France
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Encart publicitaire
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Messieurs ... vous vous réjouirez que la
CITE LIBRE DE GRIMOUVILLE
ait à nouveau retenu l'ensemble O.K. JAZZ pour animer son grand BAL ANNUEL, "le Bal où l'on s'amuse ..."
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Mesdames ... vous vous réjouirez qu'au programme de la soirée figure la PRESENTATION DE MANNEQUINS
qui, la saison dernière, avait remporté un si grand succès.
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Pour LA NUIT DE L'ELEGANCE
qui sera aussi la nuit du RYTHME et de la GAIETE,
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ne manquez pas de retenir votre table, près de Mme JACQUOT,
Cité Grimouville, tél. 2-86
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et notez également que Dimanche, de 15 h à 20 h, toujours dans la Salle Municipale des Fêtes, on dansera avec le "BONGO CUBAN BOY"
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21 novembre 1953 - Ouest-France
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AUJOURD'HUI
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LES BALS
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Salle Municipale des Fêtes (Place du Champ de Mars) en soirée à 22 heures : La Nuit de l'Elégance, avec l'ensemble O.K. Jazz.
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DIMANCHE
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LES BALS
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Salle Municipale des Fêtes (Place du Champ de Mars), de 15 heures à 20 h. : Matinée Dansante avec le Bongo Cuban Boy.
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Les dernières questions étudiées au Conseil Municipal
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LES RUES
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L'arrêté se rapportant aux nouveaux noms des rues de Saint-Lô est revenu approuvé.
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Une réserve toutefois en ce qui concerne le "boulevard Major-Howie" qui devra faire l'objet d'une délibération ministérielle.
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M. Lemazurier pose la question de savoir si l'on a approuvé une rue "Le Rat de Magnitôt" ? Sur la réponse affirmative, il considère que c'est bien dommage !
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AGRANDISSEMENT DE LA SALLE DES FETES
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Le Conseil revient sur la vieille question de l'agrandissement de la salle des fêtes pour laquelle le "programme Pourchasse" reste valable.
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M. le Maire précise que l'agrandissement n'est possible que d'un seul côté, en raison de la proximité des baraquements de l'Ancien O.N.C.O.R.
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La question étant d'importance (on va être obligé de refuser des Congrès), il est décidé qu'elle sera étudiée par les deux commissions des Travaux et Finances.
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La dépense (un seul côté) serait de 422.430 francs.
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BAINS ET DOUCHES
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M. Véron demande que l'on veuille bien "revoir" l'installation des bains et douches de la "Cité Verte" qui, dit-il, ne fonctionnent pas bien.
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25 novembre 1953 - Ouest-France
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Notre dimanche
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Les premiers signes de l'hiver n'ont pas empêché une foule nombreuse - aussi nombreuse que d'habitude et c'est tout dire ... - d'assister au fameux bal de Grimouville, devenu, depuis l'an dernier : La nuit de l'élégance ...
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Foule sélecte, avec maître Thomas, représentant M. le Maire de Saint-Lô ; foule élégante aussi, et foule jeune, mise en gaieté par l'ensemble O.K. Jazz, qui s'était adjoint une excellente chanteuse pour la circonstance.
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Ainsi, le défilé aidant, la nuit parut courte ...
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Au sujet de ce défilé, notons qu'il fut particulièrement réussi.
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Plus d'une douzaine de commerçants Saint-Lois s'étaient d'ailleurs "associés" pour la circonstance, et nous pouvons citer, dans les spécialités que chacun leur connaît : MM. Nonet Raisin, Le Bas, Mme Thomine, M. Pipkis, Mmes Columeau et Poupard, MM. Niobey, Gabecq et Gacoin, M. Pignard et Mme de Kortchinsky, Mme Magdeleine, Mmes Babin et Hipploythe, enfin Yvette Dalsoy à laquelle revenait le soin du maquillage.
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Ainsi vingt-quatre charmants "mannequins", répondant aux prénoms de Christiane, Olga, Florence, Ginette, Diva, Maïté, Annick, Claude, Yolande, etc ... défilèrent sous les applaudissements de la foule ... sans oublier un ambassadeur de la mode masculine : M. Scalandin.
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Mais, puisque nous faisons cette énumération, louons l'auteur (anonyme) d'une belle toile de fond : MM. Baradu et Lecouvey qui permirent une très belle décoration, le "Camélia" qui se chargea des plantes vertes ... et enfin le comité de la Cité Libre de Grimouville qui, n'ayant pas ménagé ses efforts, a remporté un nouveau et sensationnel succès..
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Si nous exceptons (d'autres manifestations de ce dimanche).
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Si nous exceptons également la deuxième édition du bal de Grimouville qui fut donnée avec la participation du "Bongo Cuban Boy".
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Si nous exceptons ... la parole était aux sportifs...
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26 novembre 1953 - Ouest-France
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La nuit de l'élégance
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Voici deux photographies qui illustrent le bal de Grimouville et témoignent que cette brillante soirée méritait bien d'être appelée la Nuit de l'Elégance
(Photo reportage photographique E. Pouchin, Hambye)
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Après la fête
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Une partie des organisateurs, M. Faudemer Maurice, Mme Busson, M. Aubril Roland, Mme Monier/Jacquot Colette, M. Brioult Roger, M. Busson, M. Rouxel Henri, Mme Jacquot. Derrière le bar, M. Orange (collection de Mme Trelluyer, identification par Jacques Brioult et Chantal Hochet/Busson)
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27 novembre 1953 - Ouest-France
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Le coin de nos lecteurs
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Le Groupement des Occupants de Logements provisoires écrit au maire de Saint-Lô.
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Le président du Groupement des occupants de logements provisoires nous adresse, avec prière d'insérer, le double d'une lettre datée du 23 novembre, et adressée à M. le Maire de Saint-Lô.
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Le Groupement des occupants de logements provisoires de Saint-Lô constate que l'attribution des baraques paraît se faire au petit bonheur par les services municipaux et préfectoraux réunis. On dénonce des scandales, sans jamais citer de noms et ces scandales continuent dans le meilleur des mondes.
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Des logements en dur restent vides. Les quelques baraques libérées sont aussitôt attribuées à des commerçants ou à des personnes dont les revenus sont plus que suffisants pour leur permettre de payer un loyer normal, alors que le Conseil municipal paraît se lamenter sur le sort des vieux ou des économiquement faibles.
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Les conseillers municipaux demandent que la Préfecture fasse preuve de courage en déplaçant certains fonctionnaires qui, logés en baraques, prennent la place de personnes moins favorisées. MM. les Conseillers pourraient peut-être comparer les traitements de ces fonctionnaires avec les revenus des architectes, avoués, métreurs et commerçants en tous genres qui paraissent vouloir continuer à bénéficier longtemps des loyers de logements provisoires.
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Le Groupement des occupants de logements provisoires demande à pouvoir exprimer son avis sur les attributions de baraques au même titre que le groupement des mal-logés. Il demande que toute baraque libérée soit attribuée à un ménage dont les revenus sont insuffisants pour lui permettre de payer les loyers actuels.
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Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Maire, l'assurance de nos sentiments distingués.
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Le Président.
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11 décembre 1953 - Ouest-France
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Le calendrier des fêtes 1954
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La réunion des présidents des sociétés ou des comités désireux d'organiser des fêtes en plein air, en 1954, s'est tenue à l'hôtel de ville, sous la présidence de M. Raymond Bigot, assisté de Me Thomas, adjoint au maire, et de M. Rabecq, conseiller municipal.
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Assistaient également à cette réunion : Mme Jacquot et M. Trelluyer, du comité de Grimouville ; ...
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Les dates suivantes ont été retenues :
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Le 16 mai, fête de Grimouville,
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15 décembre 1953 - Ouest-France
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Le clocher de Sainte-Croix
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L'état d'avancement de la construction du clocher Sainte-Croix (Photo rédaction "Ouest-France")
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Loué par les uns, blâmé par les autres ... dit M. le Curé, le clocher de Sainte-Croix aura bientôt atteint sa hauteur de 42 m ...
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18 décembre 1953 - Ouest-France
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La reconstruction comme elle va ... !
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Il a fallu de nombreuses manoeuvres pour passer la baraque de M. Drieu dans l'étranglement du Pont-Route (Photo rédaction "Ouest-France")
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Le plus difficile est fait ... et la baraque franchit paisiblement le passage à niveau (Photo rédaction "Ouest-France")
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Chaque jour, un changement maintenant se constate ...
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C'est un ilot qui ouvre, une maison qui se termine, un commerce qui reprend et l'on se plaît à évoquer, en anticipant de quelques années, le charmant visage qu'aura bientôt la cité préfectorale de la Manche ...
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C'est aussi la grande démolition des baraques qui, un peu partout, commence, la démolition aussi des maisons délabrées que l'on avait conservées jusqu'à maintenant pour loger (!) quelques familles.
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Toutes les baraques ne sont point cependant démolies. Certaines sont seulement "déplacées" à l'intention des sinistrés qui, hélas, attendent depuis des semaines et des mois un toit, si modeste soit-il sous lequel s'abriter ...
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Ces "déplacements" sont toujours pittoresques.
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Nous avons eu les baraques du Bouloir, qui, les premières, furent déplacées d'une cinquantaine de mètres sur des rouleaux ... (Ouest-France du 22 octobre 1951).
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Nous avons eu la baraque de M. Lemeulais, ficelée comme un paquet de gâteaux et soulevée par une "pelle mécanique" ...
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Cette fois, dans le cadre de la reconstruction du quartier de la Gare, ce fut la baraque du boulanger : M. Drieu qui fut chargée sur une plate-forme et transportée jusqu'à la Remonte ... (secteur de la future école Jules Ferry).
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19 décembre 1953 - Ouest-France
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A l'occasion d'une nouvelle "Conférence de presse" ... M. le Maire de Saint-Lô annonce la fin de "l'Ere des Baraques" dont la démolition est entreprise ... Il présente la liste des constructions terminées ou en cours de terminaison et dont les locataires ne sont pas connus ...
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Parallèlement, la démolition des baraques est entreprise ...
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La suppression des baraques Leroux, Lainé et Pays, sur le Champ-de-Mars, marque le début de ce que M. le Maire a appelé "l'Ere des démolitions".
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La municipalité désire en effet supprimer au plus tôt, les trois premières rangées de baraques de la place du Champ-de-Mars ...
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Ce quartier n'aura d'ailleurs pas le monopole des démolitions ...
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Qui dit baraque, dit aussi logement ...
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Et M. le Maire, qui n'ignore pas le nombre de Saint-Lois en quête d'un toit, a remis à tous les représentants de journaux une liste des locaux achevés ou en voie d'achèvement, dont les locataires ne sont que partiellement connus ou ne sont pas connus du tout ! ... Ceci pour que les personnes désirant se loger puissent s'adresser à l'un des propriétaires qui, souvent hélas, ne sont pas connus.
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Avec l'espoir qu'ainsi la connaissance se fera plus vite, entre ceux qui désirent louer et ceux qui, précisément, cherchent un locataire ... nous publions bien volontiers la liste dont il est question ...
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Ilot AC -
Immeuble n°2 :
  • 1 boutique, 1 logement 3 p. - Propriétaire nom et adresse (à Paris)
  • 1 logement 2 p. même propriétaire - Locataire inconnu.
  • Immeuble n°5 :
  • 1 boutique, 1 logement,
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22 décembre 1953 - Ouest-France
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Sous la direction de M. Werquin, sous-chef honoraire,
La Musique Municipale a fêté la Sainte-Cécile
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La musique défile rue Torteron (avec ses baraques commerciales côté Remparts) (Photo rédaction "Ouest-France")
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